Organiser un concert un lundi à Paris, surtout à la dernière minute, c’est toujours quelque chose de compliqué. Pourtant, nous sommes une (petite) poignée à avoir gagné Le Klub pour la première date française des suédois d’Havamal, accompagnés par les locaux de Kozoria. Et si l’affluence n’est malheureusement pas à l’ordre du jour, la motivation est présente !
A l’heure dite, les suédois d’Havamal montent sur scène, vêtus pour l’occasion de tenues nordiques pendant que le sample introductif résonne. Et c’est là que l’on constate la petitesse de l’espace de jeu pour les cinq musiciens, en particulier pour Björn Hoenir (chant) qui doit sans cesse faire attention pour ne pas se cogner sur l’enceinte du plafond pendant que ses camarades headbanguent comme ils peuvent en jouant un Death Mélodique aux influences Pagan. Kjell Gilliusson (guitare) n’hésite pas à se mettre en avant lors de ses parties lead entêtantes, laissant Lennie Spetze (guitare) accroupi à ses côtés et Tino Vesanen (basse) dans l’ombre tenir une rythmique solide sous les frappes puissantes d’Andreas Herlogsson (batterie). La fosse répond bien évidemment présent à la “party of Pagan Death Metal” orchestrée par les samples majestueux parfaitement gérés, ainsi qu’aux quelques mots que le vocaliste nous adresse entre les titres, nous remerciant et annonçant les prochains morceaux. On notera également quelques parties de voix claire surprenantes entre deux hurlements massifs, et plus le temps passe, plus les musiciens nous font comprendre qu’ils sont contents d’être là tout en jouant entre eux jusqu’à la dernière note de ce show imposant. Les applaudissements sont bien évidemment de mise, ainsi qu’un rapide tour au stand de merchandising.
Setlist: Intro – Draugers March – Kraken – Nidhoggr – Nornir’s Call – Berserker – Empire of the Ashen Sun – The Curse of Grendel – Jotun War
L’ambiance change avec l’installation de Kozoria pour un show aux influences plus modernes, qui commence également avec un sample avant que le groupe ne nous dévoile ses riffs accrocheurs. Le son très varié du groupe passe aisément d’un Thrash énergique soutenu par la voix de Julien (chant/guitare) à des parties plus massives grâce aux choeurs de Kevin (guitare/chant), ou à des éléments plus mélodieux avec l’aide de Bertrand (basse/choeurs) sous les frappes motivantes de Pierre (batterie). Les quatre franciliens savent autant manier des rythmiques groovy que des leads axés Metal Progressif et son tapping hypnotique, et le mélange semble séduire les spectateurs qui headbanguent et répondent présents à chaque morceau. Le frontman ira même jusqu’à descendre dans la fosse pour motiver le public à remuer, et on verra par la suite un modeste wall of death ainsi que trois spectateurs en furie qui reprendront le refrain particulièrement efficace de l’un des titres à base de “Let Me”. Mais à nouveau, le temps passe, et c’est après avoir remercié les présents ainsi que le groupe précédent et l’organisation que le groupe entame son dernier titre, qui multipliera à nouveau les influences sous une base très groovy pour clore le set sous des applaudissements.
Setlist: Dawn – Reborn – We’re Wolves – Fading Embers – Leviathan – Demonize – Them – The Division
Bien que Le Klub n’ait été que peu rempli ce soir, les présents ont passé un excellent moment. Que ce soit avec le Death Mélodique aux influences Viking d’Havamal ou le Metal moderne de Kozoria, les deux groupes se sont littéralement décarcassés pour nous offrir un spectacle qui dépasse toutes nos espérances. Merci à Hell Frog Promotion pour l’organisation de la soirée, et je sais que je me répète, mais… les absents ont encore une fois eu tort.