Il est temps pour Hexed de briller à nouveau.
Créé en 2015 en Suède, le groupe nous a déjà offert un premier album indépendant en 2018. En 2022, le groupe composé de Tina Gunnarsson (chant, Detained), Stellan Gunnarsson (guitare/chant, Fuel for Nightmares), Daniel Håkansson (basse), David Nyman (guitare) et Patrick Wahlberg (batterie) signe chez ViciSolum Productions et annonce la sortie de Pagans Rising, son deuxième album.
Jonah Weingarten (Pyramaze, Dance of the Mourning Child, Echoterra…) participe également aux claviers.
L’album débute avec la déjà très énergique Pagans Rising, la composition éponyme, qui nous présente une voix puissante qui s’allie parfaitement avec la rythmique épique. Les claviers et orchestrations donnent une autre dimension à ces riffs massifs rejoints par des chœurs saturés. Le duo vocal qui se complète à merveille nous mène à Resurrection, un titre imposant qui laisse les mélodies nous guider dans cet univers riche et accrocheur qui deviendra parfois plus sombre tout comme la mystérieuse Stigma Diaboli qui propose des chœurs mystiques comme des sonorités martiales. Les parties de chant créent un sublime contraste avec les éléments les plus lourds, puis le son s’adoucit à nouveau avec la mélodieuse introduction de Repentance. La rythmique et les hurlements reviennent rapidement à la charge pour accompagner la voix principale, alimentant cette rage épique et incroyablement accrocheuse surmontée par des leads entêtants, puis les tonalités obscures refont surface sur Incantation et ses claviers apaisants. Les harmoniques suivront cette tendance tandis que la rythmique reste solide et lourde, permettant à la vocaliste de nous dévoiler toute sa maîtrise avant que Prophecy ne vienne jouer avec les sonorités mystérieuses à nouveau, tout en laissant les hurlements ponctuer la rythmique. Le titre représente le parfait équilibre entre agressivité et sons majestueux, couplant des patterns efficaces avec un accordage assez bas ainsi que des éléments Prog, puis Symphony of Tragedy se montre beaucoup plus oppressante avec notamment cette introduction sombre. Le reste du morceau suivra également cette impression, mêlant habilement une voix intense avec des riffs froids tout comme la massive Blasphemy qui propose évidemment un son plus sombre. La voix du guitariste est également plus présente, faisant renaître ce duo complémentaire avant que Dark Storm ne vienne nous envoûter dans son groove efficace et mystérieux. Le titre passe cependant assez vite, et il laissera place à l’entêtante Moorfield, la dernière composition qui allie leads dissonants, claviers aériens et bien sûr cette voix expressive pour refermer l’album.
En quatre ans, Hexed a énormément progressé. Pagans Rising est un album intense du début à la fin, qui jongle habilement entre les différentes atmosphères tout en laissant un terrain d’expression au chant, aux guitares et aux claviers sur une rythmique solide en toutes circonstances.
90/100