Review 1383 : Labyrinth of Stars – Spectrum Xenomorph

Labyrinth of Stars dévoile son premier album.

Créé en 2019 en Allemagne par l’alliance de Markus Siegenhort (chant/guitare/basse/claviers, Lantlos), Christian Kolf (chant/guitare/basse/claviers, Valborg, Owl) et Dirk Stark (chant/paroles), le groupe signe chez Translation Loss Records pour annoncer en 2022 la sortie de Spectrum Xenomorph.

C’est le silence qui règne lorsque Star Pervertor débute, mais il sera rapidement écrasé par une rythmique aussi massive que chaotique. Black et Death Metal cohabitent sous des hurlements viscéraux, caverneux et surtout très bruts, créant un véritable vortex de noirceur qui ne s’arrêtera que pour laisser Aethereal Solitude prendre la suite avec une douceur cosmique. Les tonalités aériennes sont rapidement rejointes par des riffs lourds et les cris des musiciens, parfois complétés par des leads éthérés et terrifiants, qui seront suivis par la courte mais écrasante Ancient Machines in Authority, une composition saccadée et martiale qui révèle également des éléments plus sombres. On notera par exemple cette sirène en arrière-plan, mais le titre laissera place à Log Gamma – Orphan With An Abstract Face, un interlude étrange et cybernétique qui nous laisse respirer avant que Galactic Ritual ne vienne nous frapper en plein visage. La rythmique solide et puissante accueille quelques leads dissonants pour nourrir l’agression permanente qui continuera avec Vacuum, le morceau suivant, qui conserve les riffs saccadés et les hurlements déchaînés qui se font de plus en plus déchirants avant de nous autoriser brièvement à respirer. Dissolving Into The Eternal Nothingness profite d’une lenteur lancinante couverte par une double pédale sauvage pour alimenter l’oppression gérée par les tonalités aériennes et les riffs saccadés, mais il est déjà l’heure du dernier titre. Intitulée Transmission Delta – Exile, cette dernière composition de plus de douze minutes referme petit à petit l’album avec un panel de claviers tous plus oppressants et profonds les uns que les autres, parfois accompagnés de saturation sombre avant que le silence ne soit de mise.

Cerner l’univers de Labyrinth of Stars est une tâche ardue. Spectrum Xenomorph est bien évidemment un recueil solide et brutal de Black et Death Metal, mais la dissonance, les sonorités planantes et l’oppression ressentie apportent des éléments supplémentaires à ce véritable trou noir musical.

90/100

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