Cabal frappe à nouveau.
Créé en 2015 au Danemark, le groupe composé de Chris Kreutzfeldt (guitare), Andreas Paarup (chant), Arsalan Sahki (guitare), Malthe Sorensen (basse) et Nikolaj Kaae Kirk (batterie) annonce en 2022 sa signature chez Nuclear Blast, puis la sortie de Magno Interitus, son troisième album.
Démarrons avec If I Hang, Let Me Swing, un titre assez moderne qui propose des riffs bruts et dissonants couplés à des parties vocales agressives pour créer un contraste avec les samples accrocheurs avant de laisser un break écrasant nous piétiner. Insidious prend la suite avec une rythmique rapide et saccadée qui se pare parfois de parties plus froides et imposantes, puis c’est Magno Interitus, le titre éponyme, qui dévoile des sonorités plus froides en compagnie de samples entêtants et de Joe Badolato (Fit For An Autopsy). Les riffs directs et sombres donnent à la rage une saveur particulière, que le groupe utilise également sur Existence Ensnared, une composition inquiétante pour nuancer sa violence majestueuse. Les sonorités criardes renforcent habilement l’agressivité, puis Insatiable emprunte des racines Hardcore pour créer un son groovy et motivant. La moshpart finale nous conduit à Blod af Mit, une composition assez étrange qui mélange rythmique saccadée assez simple avec une efficacité ravageuse, profitant de sa longueur pour développer des tonalités Noise/Industrial. Une fois ces expérimentations passées, le groupe renoue avec le Deathcore, tout comme sur Exit Wound où la dissonance hante les riffs agressifs pour un morceau assez court mais très direct, qui nous laissera avec Violent Ends. Après une très courte introduction, le groupe vient nous étouffer à nouveau avec un son pesant et massif qui saura ralentir pour devenir malsain avant de revenir à la rage brute. Like Vultures continue dans cette dynamique agressive et sombre contrastée par les samples majestueux et plus modernes, faisant de ce titre le parfait compromis entre puissance et sons aériens avant qu’Exsanguination ne se montre beaucoup plus directe avec ses riffs tranchants et saccadés. Le titre proposera tout de même quelques ajouts atmosphériques, mais on sent que le morceau est taillé pour la scène et pour briser des nuques, tout comme Plague Bringer, le dernier morceau, qui enchaîne les moshparts dans sa rythmique groovy avant un final plus apaisant.
Cabal ne fait pas de quartier et aligne les riffs agressifs. Magno Interitus sait tout de même créer un contraste sombre et intéressant avec des claviers inquiétants et planants, ce qui rend le son de l’album aussi entêtant que brut.
85/100