Review 1417 : Therion – Leviathan II

Therion repousse ses limites.

Créé en Créé en Suède en 1987, le groupe mené par Christofer Johnsson (guitare/claviers, chant jusqu’en 2006, Luciferian Light Orchestra, ex-Carbonized, ex-Messiah) sous le nom de Blitzkrieg, puis Megatherion, et enfin Therion en 1988, et complété par Sami Karppinen (batterie, Curse), Nalle Påhlsson (basse, The Experiment No.Q, Vindictiv), Thomas Vikström (chant tenor, ex-Candlemass), Christian Vidal (guitare) et Lori Lewis (chant soprano) annonce la sortie de Leviathan II, son dix-huitième album, un an et demi après le premier opus.

L’album débute immédiatement avec Aeon of Maat, un titre très accrocheur qui met en avant la diversité vocale entre les présences féminines douces et les interventions agressives du chant masculin. Le mélange n’oublie pas les parties lead endiablées, mais il nous mène rapidement à Litany of the Fallen, un titre plus majestueux et théâtral qui laisse les orchestrations jouer un rôle important pour accompagner la rythmique. On retrouve des passages assez saccadés qui seront très efficaces sur scène, puis Alchemy of the Soul vient nous proposer des sonorités plus sombres. La quiétude mélancolique accompagne à merveille les parties vocales tout comme sur Lunar Coloured Fields et sa douceur qui laisse une place importante aux voix et aux sonorités épiques. Les influences classiques donnent à ce titre une toute autre dimension avant que Lucifuge Rofocale ne reparte dans des sonorités plus Heavy avec du chant hurlé, des sonorités sombres et des racines Power Metal vicieuses et inquiétantes. Marijin Min Nar se montre tout aussi mystérieuse avec des sonorités accrocheuses et des parties vocales très développées, tout comme les leads perçants avant qu’Hades and Elysium ne vienne nous apporter une certaine douceur. Les choeurs couplés à cette rythmique lente et apaisante font de la balade un moment de répit avant que Midnight Star ne revienne dans les sonorités les plus vives du groupe. On notera à nouveau une diversité intéressante côté chant, puis la courte Cavern Cold as Ice nous propose des tonalités accrocheuses et accessibles accompagnées d’influences Folk pour renouer avec les racines dansantes, alors que Codex Gigas se montre immédiatement plus froide. La composition nous rappelle les premières sorties du groupe, mêlant virtuosité et sonorités entêtantes, puis Pazuzu vient refermer l’album avec des sonorités sombres que le groupe conjugue habilement avec des interventions vocales intenses.

Vous croyez que l’album est terminé ? Eh bien c’est faux. le groupe a décidé de donner à Aeon of Maat, le premier titre, et Pazuzu, la dernière composition, une version alternative qui vous surprendra et vous étonnera sans aucun doute.

Therion confirme avec Leviathan II que le groupe a besoin d’une scène. Pourquoi ? Si les morceaux sont parfaits, l’interprétation scénique les magnifie, et même si j’ai mis du temps à les voir à l’œuvre, je peux vous assurer que l’expérience est incroyable.

90/100

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