Laissez le mystère de Spider God vous envelopper.
Depuis 2020, le projet du musicien anglais G (instruments/chant) multiplie les sorties. Après un premier temps en tant qu’indépendant, le projet accouche d’un premier album début 2022 chez Repose Records, puis de Fly in the Trap, son deuxième album, qui parle de la disparition d’Elisa Lam, un mystère très connu des Etats-Unis.
The Fifty Second Murderer ne perd pas une seule seconde pour nous ensevelir sous une rythmique aussi mélodieuse qu’aggressive aux racines Black Metal couplée à un chant fantomatique. Les leads entêtants et tranchants se mêlent parfaitement à la base solide et brute du morceau avant de se parer d’influences Thrash sur Traces of Hubris, une composition au tempo rapide qui joue facilement avec des harmoniques planantes. Le son devient de plus en plus aérien, créant un contraste avec la voix agressive tout comme sur l’abrasive A Thousand Lonely Spiders qui sonne comme un torrent de rage brute aux influences Old School. Une fois encore, quelques riffs plus directs s’intègrent aux patterns accrocheurs et glaciaux avant que The Hermit ne propose des leads mystérieux. La rythmique finira par exploser pour proposer une base plus agressive tout en se parant d’accents Gothiques majestueux, puis Labyrinth of Hallways dévoile une certaine mélancolie qui nous fait progresser dans la noirceur lancinante tout en créant une place pour un chant clair inquiétant. Les mélodies se montrent également plus acérées tout en créant un contraste avec les tonalités douces, puis Flies in the Trap, le titre éponyme, renoue avec l’agressivité pure et une saturation malsaine. Une accélération inattendu renouera avec les racines du Black Metal Mélodique, et le titre nous projette littéralement sur Hiroshima Mon Amour, une composition accrocheuse qui dévoile également quelques tonalités plus froides et sombres. Le morceau couple habilement des hurlements déchaînés avec des leads froids tout comme sur la longue Invisible Light, qui tire ses inspirations de la scène suédoise tout en ajoutant quelques samples aériens aux racines Folk pour clore l’album.
Le son de Spider God se veut très brut. Mais on retrouve dans Fly in the Trap quelques influences diversifiées, comme les samples et leads froids, faisant de cet album un bloc de son mystérieux et inspiré qu’il ne faut pas manquer.
85/100