Review 1442 : Drudkh – All Belong to the Night

Drudkh brise le silence avec son nouvel album.

Créé en Ukraine en 2002, le projet mené par Thurios (chant/claviers/guitare), Roman Saenko (guitare/basse), Krechet (basse/claviers) et Vlad (batterie/claviers) – tous également membres ou ex-membres d’autres projets comme Rattenfänger, Hate Forest, Windswept ou encore Old Silver Key – annonce la sortie d’All Belong to the Night, son onzième album, chez Season of Mist Underground Activists.

Pour des raisons pratiques évidentes, j’utiliserai ici les noms traduits des morceaux.

L’album débute avec The Nocturnal One, une composition très brute qui accueille quelques claviers folkloriques apaisants, puis les hurlements viscéraux se joignent au mélange hypnotique et à son mix très Old School. L’atmosphère joue sur une dualité assumée entre agressivité et sons planants qui alimentent la rage ardente et abrasive, mais on retrouve également quelques parties mélodieuses plus douces qui conservent ce son rocailleux avant de mêler les deux facettes de cet univers dans des riffs lancinants qui nous mènent à Windmills, un titre aux sonorités mystiques et occultes. Le chant saturé malsain refait surface dans une rythmique lente et aérienne extrêmement dissonante qui conserve ses tonalités douces, même lorsque les riffs s’embrasent soudainement pour renforcer la rage viscérale. November prend la suite avec des sonorités froides aux influences Heavy Metal dissonantes avant de laisser une rythmique accrocheuse nous frapper de manière plus directe, tout en laissant une place aux harmoniques mélodieuses. Les cris sont égalements plus calmes avant le break, mais l’ambiance change progressivement lorsque la saturation revient pour un final déchirant qui nous mène à Till We Become the Haze, la dernière composition, qui fera encore une fois place à un contraste impressionnant entre mix oppressant et tonalités planantes. Le groupe place habilement des parties claires hypnotiques pour renouer progressivement avec la saturation, mais le groupe va ici me surprendre en offrant un silence de quelques secondes avant de laisser sa rythmique nous écraser à nouveau, puis elle s’ancrera dans le mystère et le silence.

Ceux qui connaissent Drudkh savent que le groupe est capable de nous envoûter en quelques secondes à peine. All Belong to the Night ne fait pas exception à la règle en laissant ses sonorités Old School planer autour de nous tout en donnant un rythme assez naturel aux compositions.

95/100

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