Review 1470 : Chaos Over Cosmos – A Dream If Ever There Was One

Chaos Over Cosmos n’arrête jamais de créer.

C’est donc avec un nouvel album que le musicien polonais Rafal Bowman (tous instruments) revient, toujours accompagné par KC Lyon (chant/composition) pour la sortie d’A Dream If Ever There Was One.

C’est avec un compte à rebours que Continuum démarre, suivi par cette déferlante mélodieuse et solide qui laisse une guitare ravageuse nous inonder de leads perçants et effrénés avant qu’un final saccadé ne nous projette sur Fire-eater, une composition relativement similaire à première vue qui finira par accueillir les hurlements ravageurs du vocaliste. Les racines Metalcore rivalisent avec des influences planantes sous ce rouleau de double pédale, suivi par des leads toujours plus rapides et tranchants, laissant le peu de chant clair nous dévoiler des tonalités entêtantes avant que la violence ne refasse surface tout comme sur Navigating by Moonlight et sa rythmique éthérée, contrastée par une base ultra-rapide et des claviers modernes ainsi que la participation de Keaton Lyon, frère du vocaliste. La puissance abrasive des parties de chant est parfois remplacée par une intensité viscérale qui s’allie à merveille à l’instrumentale, puis le groupe enchaîne sans tarder avec A Mantra of Oppression, qui mêle habilement les parties techniques travaillées et des patterns plus saccadés. Le chanteur nous propose une diversité mélancolique et pesante qui contraste aisément avec les leads agressifs, avant que les rôles se s’inversent et se mélangent, laissant le final nous proposer un moment de répit qui sera brisé par la longue et mélodieuse Ebb and Flow[ers], titre sur lequel la fureur alimente les riffs lourds et chaotiques. Les sonorités dissonantes accueillent des influences Trip-Hop qui viennent ralentir le morceau, puis Melatonin refermera l’album dans la douceur et la légèreté des claviers ambiants.

Le groupe a également décidé de reprendre quatre titres de The Ultimate Multiverse pour leur donner une mise à niveau vers leur style actuel, que ce soit au niveau du chant (vu que le précédent vocaliste a quitté le groupe), ou concernant les arrangements faits sur les effets, le mixage ou les arrangements. On conserve bien évidemment l’âme cybernétique de ces morceaux, renforcée par la puissance de frappe des musiciens.

Avec A Dream If Ever There Was One, Chaos Over Cosmos continue de nourrir à un rythme très régulier son univers moderne et complexe. Les riffs du groupe sont toujours aussi techniques et efficaces, en faisant une valeur sûre encore trop méconnue.

85/100

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