Review 1475 : Pale King – We Are But Memories

Pale King vient marquer les esprits.

Créé en 2016 entre Suède et Angleterre, le groupe mené par Jonny Pettersson (chant/guitare, Wombbath, Massacre, Henry Kane ex-Just Before Dawn, ex-Just Before Dawn), Håkan Stuvemark (guitare, Wombbath, Henry Kane, Consumption), Jon Rudin (batterie, Just Before Dawn, Heads for the Dead, ex-Wombbath) et Hannah Gill (basse) avait déjà proposé un premier album en 2017. En 2022, le groupe est de retour avec We Are But Memories, un second opus qui sort chez Iron, Blood and Death Corporation.

L’album débute avec We Are But Memories, une composition extrêmement efficace qui dévoile des riffs incroyablement mélodieux et solides qui servent de base aux hurlements ravageurs du vocaliste. Le titre est parfaitement équilibré entre tonalités épiques et passages dévastateurs, laissant également au chant un large éventail de tonalités, puis The Weight Of Reality fait revivre la mélancolie, couplée avec des riffs parfois agressifs et bruts. Les influences Suédoises sont indéniables dans ce mélange entêtant, froid et parfois sauvage que les musiciens maîtrisent avec une perfection rare tout comme sur The Last Farewell qui nous donne immédiatement envie de remuer le crâne. La rythmique saccadée et parfois tranchante pioche également dans des influences plus planantes, laissant les leads nous offrir ces sonorités perçantes avant que Cursed ne dévoile des riffs plus lourds et pesants. Les sons lancinants sont renforcés par des accélérations directes et massives ainsi que par un chant brut, mêlant les deux parties de cet univers avant que Drown ne vienne placer sa rythmique guerrière accrocheuse et accrocheuse. Le groupe n’oublie ni la lourdeur ni les mélodies plus douces inspirées de tonalités Folk dans cette composition tout comme sur Under The Wings Of Solitude, un titre qui peut parfois se montrer étouffant et dissonant tout en proposant certains passages assez majestueux et travaillés. La fin de l’album se dessine avec A Spectral Display qui couple une rythmique agressive et Old School avec un flot de leads froid et entêtant qui alimente ce contraste ravageur, puis Cold Shadow vient mettre un point final à ce chapitre avec des influences Pagan très marquées et efficaces qui donnent aux riffs des tonalités épiques et parfois mystérieuses sans affaiblir la rythmique féroce.

Alors que le Death Mélodique a tendance à évoluer vers des sonorités plus modernes, Pale King nous offre un album extrêmement Old School qui trouve parfaitement sa place entre les titres cultes du style. On se souviendra longtemps de We Are But Memories.

95/100

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Quelques questions à Jonny Pettersson, chanteur et guitariste de Pale King.

Bonjour et tout d’abord, merci de m’accorder de ton temps ! Pourrais-tu vous présenter le groupe Pale King et toi sans utiliser les étiquettes « Metal » habituelles ?
Jonny Pettersson (guitare/chant) : Bonjour ! Je suis Jonny, le guitariste et chanteur de Pale King. Nous jouons de la musique avec des mélodies mélancoliques fortes qui touchent au côté épique des choses, fermement ancrées dans le Death Metal avec une section rythmique accrocheuse qui vous entraîne dans chaque chanson.

Quel est le lien entre le nom du groupe et la musique que vous jouez ?
Jonny : Je pense que c’est juste un nom cool qui correspond bien à la musique. De nos jours, il est plus que difficile de trouver un bon nom de groupe, donc j’étais très content que celui-ci ne soit pas pris. Certains groupes utilisent des noms qui sont à la limite de la stupidité, mais là encore, que peut-on faire quand tous les bons noms sont pris ? Bien que certains groupes aient choisi des noms stupides à l’époque où il y avait une pléthore de bons noms à utiliser, je devrais maintenant, haha.

We Are But Memories, votre deuxième album, vient de sortir. Comment vous sentez-vous ? Que signifie son nom pour vous ?
Jonny : Je suis très heureux du résultat de l’album. Il y avait tellement de choses que je voulais faire différemment sur le premier album et que j’ai réussi à faire bien sur cet album. Principalement dans la production, mais aussi un peu dans le processus d’enregistrement. Le nom et l’album parlent de la destruction inévitable de tout. Toute vie va cesser d’exister, je n’ai aucun doute là-dessus.

Comment se déroule le processus de composition pour We Are But Memories ? A-t-il changé par rapport au précédent, qui est sorti il y a 5 ans ?
Jonny : J’enregistre une démo pour que les autres gars l’écoutent et la révisent, je la retravaille ensuite et une fois que j’ai une base de travail, je l’envoie à Jon qui pose la batterie, ensuite Hannah enregistre la basse et une fois que j’ai enregistré le chant, Håkan commence à travailler sur les solos. Lorsque tous les éléments sont réunis, je commence à travailler sur tous les petits détails pour améliorer les chansons. Ensuite, je commence à travailler sur la production et le mixage de l’album. C’est là que se situe le plus grand changement par rapport à l’album précédent. Ma croissance en tant qu’ingénieur du son et producteur est exponentielle et je pense que cela se voit vraiment sur We Are But Memories.

Qu’est-ce qui vous inspire pour créer votre musique ? Même question pour les paroles.
Jonny : Je me réveille en pensant à la musique, et je vais au lit en pensant à la musique. Je vois et j’entends des choses toute la journée qui me donnent des idées pour de nouveaux riffs et de nouvelles chansons. J’ai la chance d’avoir un travail où je peux écouter de la musique toute la journée. Je suis toujours à la recherche de nouvelles musiques à découvrir, et trouver ces nouveaux groupes qui vous époustouflent est une véritable source d’inspiration. En plus de cela, je regarde beaucoup de films d’horreur, ce qui est une énorme source d’inspiration. Pas seulement pour l’aspect visuel, mais aussi pour entendre la musique qui se cache derrière ces films. Parfois, j’entends comment ils ont construit tous les bruits ambiants et la tension qu’ils provoquent avant la sortie du film. Trouver cette dynamique et l’utiliser pour écrire des chansons peut être très puissant.

Quelle était la chanson la plus naturelle à créer sur cet album ?
Jonny : Tout l’album s’est fait très naturellement. J’ai commencé à écrire quelques riffs, et j’ai tout de suite senti qu’ils seraient parfaits pour Pale King. Et j’avais un tel flux qu’une fois que j’ai eu ces premiers riffs, j’ai écrit le reste de l’album en quelques jours seulement. Cependant, je l’ai d’abord enregistré avec d’autres voix, mais je n’en étais pas très satisfait. L’album a ensuite été mis de côté pendant un certain temps car je travaillais sur la musique de mes autres groupes, et après un an environ, j’ai refait le chant tel qu’il est maintenant, et c’était le meilleur choix pour l’album car le résultat final parle de lui-même.

J’ai bien sûr entendu beaucoup d’influences Old School sur chaque chanson, mais aussi quelques racines Pagan, comme sur Drown ou Cold Shadow, ressens-tu la même chose ?
Jonny : Les influences Old School seront toujours là, le Death Metal Old School fait partie de mon ADN. Pour les parties Pagan, je ne pourrais pas vraiment te dire. Je n’écoute pas de Pagan Metal et très peu de Folk Metal si j’en tire une image plus large. J’écoute pas mal de musique Folk suédoise très ancienne, donc ce sont peut-être ces influences qui ont fait leur chemin dans les chansons.

Avez-vous des projets pour l’avenir du groupe ? Qu’il s’agisse de concerts, de nouveaux morceaux, ou même d’autre chose.
Jonny : Nous n’avons pas de concerts prévus pour le moment, même si ce serait cool de jouer ces chansons en live. Nous ne sommes pas un de ces groupes qui peuvent partir pour de longues tournées en raison de leur travail et de leur famille. Mais quelques concerts en festival seraient super cool à faire. Nous n’avons pas de nouvelle musique en ligne pour le moment car nous nous concentrons sur la promotion du nouvel album.

Y a-t-il des musiciens ou des groupes avec lesquels vous aimeriez collaborer ? Que ce soit pour une chanson, un album…
Jonny : J’ai eu la chance de pouvoir travailler avec de vieux héros comme Kam Lee pour Nattravnen et ma participation à Massacre, et Dave Ingram pour Ursinne. Et grâce à Anders Biazzi qui m’a fait participer à Just Before Dawn, j’ai eu la chance de travailler avec beaucoup de gens vraiment cool que j’admire. Un rêve serait de travailler avec Devin Townsend ou Tobias Forge.

Dernière question : avec quels groupes aimerais-tu faire une tournée ? Je te laisse créer une tournée (ou juste un seul concert) avec Pale King en première partie et trois autres groupes !
Jonny : J’opterais pour Strapping Young Lad en tête d’affiche, Paradise Lost et Pale King en première partie. Je pense que trois groupes en une soirée est suffisant, ajoutez-en plus et il n’y a pas assez de temps pour que chaque groupe puisse briller. C’est un peu ce qui est arrivé à Carcass lors de sa dernière tournée avec Behemoth et Arch Enemy. Le set de Carcass était bien trop court et tous ceux à qui j’ai parlé étaient déçus qu’ils n’aient pas eu un set plus long.

C’était la dernière question pour moi, donc merci beaucoup pour votre temps et votre musique, les derniers mots sont pour vous !
Jonny : Merci pour cette super interview et un grand merci à tous ceux qui soutiennent la scène underground du Metal Extrême !

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