Review 1488 : Sirrush – Molon Labe

Sirrush sort son premier album.

Créé en 2007, le groupe italien sortira une première démo en 2011 avant de disparaître. Mais en 2022, Otagron (chant/guitare, ex-Beasts of Torah), Tiyris (guitare, Crimson Wind, Xenos, ex-Kas), Adranor (basse, Heruka, ex-Ars Macabra) et Sculptor of Flesh (batterie, ex-Blasphemer) annoncent sa réédition, suivie de leur signature avec Non Serviam Records, et de la sortie de Molon Labe.

L’album s’ouvre avec The Path of Heroes, une introduction instrumentale épique mais inquiétante qui laisse le groupe placer des sonorités majestueuses avant que Deimos ne vienne nous révéler la puissance des riffs sombres et dissonants que le groupe cultive dans une approche assez martiale. Le chant vient renforcer l’agressivité explosive de ce mélange tranchant entre Death et Black Metal tout en rendant certaines parties plus imposantes et lourdes. A Son Set His Father Free prend la suite avec un blast agressif qui colle parfaitement à la marche guerrière effrénée des Spartiates sur les Perses sans oublier les leads énergiques qui empruntent parfois au Thrash avant de laisser l’atmosphère dissonante prendre le dessus, puis les mélodies de With Your Shield ..or on It viennent nous envoûter pour nous préparer au combat qui suit. Le contraste entre les deux parties est impressionnant, laissant le groupe nous prouver son efficacité dans chacun des univers, laissant les harmoniques planantes nous guider jusqu’à Molon Labe, le titre éponyme, qui vient briser la quiétude avec sa rage. Les orchestrations renforcent la rythmique massive et parfois assez technique avec laquelle le groupe nous frappe sans retenue, mais l’atmosphère pesante va à nouveau s’apaiser avec When Muses Speak to Us, un interlude mélancolique et aérien sur lequel une douce voix féminine vient nous envoûter. The Vision of Megistias ravive la violence enfouie avec des riffs solides et des influences assez Old School qui se couplent parfaitement aux samples imposants pour rythmer le champ de bataille où règnent les hurlements caverneux. On notera également quelques leads abrasifs et hypnotiques, qui viennent trancher avec la puissance brute qui nous mène à The Last Glorious Echo, une composition imposante et lancinante qui laisse des riffs saccadés nous ouvrir les portes de ce dernier affrontement, accompagnés par une double pédale pesante. Le blast ravageur refera surface avec des éléments complexes et vifs ainsi que le chant menaçant et les choeurs épiques, mais le titre finira par ralentir pour laisser Remember Who We Were refermer l’album avec une touche instrumentale sombre et mystérieuse, parfois couplée à quelques frappes.

Pour son retour, Sirrush a décidé de frapper un grand coup. Avec Molon Labe, le groupe nous offre un son massif entre Black et Death Metal qui pioche dans des influences guerrières et imposantes, créant une véritable vague de puissance brute.

90/100

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