Remina s’éveille.
Créé en 2021 par l’association de Mike Lamb (instruments, Lysithea, Light Field Reverie, Sojourner) et Heike Langhans (chant, :LOR3L3I:, Light Field Reverie, ex-Draconian), le projet sort plusieurs singles avant d’annoncer Strata, son premier album, chez Avantgarde Music.
Aeon Rains est le premier titre à nous envelopper de ses sonorités planantes accompagnées par un chant éthéré et incroyablement calme. L’ambiance s’assombrit avec l’arrivée de la saturation et de la lourdeur, mais elle reste tout de même apaisante avant que la rythmique ne s’enflamme avec des tonalités plus énergiques, puis Obsidian nous offre un moment de répit avant de placer un à un ses éléments aériens et brumeux. Les riffs prennent à nouveau de l’ampleur en devenant majestueux, puis ils s’apaisent quelques temps avant de nous mener avec des sonorités lancinantes à Dying Sun et sa douce introduction. Les sonorités planantes nous transportent immédiatement et notre esprit, guidé par la lancinante voix, est déjà loin lorsque la saturation refait surface pour renforcer la rythmique avant de lui donner une véritable dimension cosmique qui s’apaise avec Icarus Signal. Même lorsque la saturation est présente, le morceau reste véritablement apaisant, et bien qu’assez court, il nous permet de respirer avant l’arrivée des tonalités étranges de The Endless City, une composition plus lente et pesante. Le contraste avec les parties vocales vives n’en est que plus majestueux et marqué, laissant le groupe explorer ses influences sans jamais cesser de nous envoûter, puis Ilos place des tonalités Post-Rock/Post-Punk à cette mélancolie ambiante. Le morceau est assez court, et c’est avec une rythmique assez accessible qu’il nous guidera jusqu’à la longue Back in Time, une ultime composition faite dans un premier temps de claviers planants et de la douce voix de la chanteuse, puis qui sera renforcée par une saturation distante et ambiante avant que le vide ne nous accueille.
Les créateurs de Remina nous avaient donné le ton, et ils n’ont pas menti. Strata est un recueil de mélancolie et de douceur, parfois agrémenté par une certaine noirceur lancinante, mais qui reste accessible et planant en toutes circonstances.
85/100