Review 1527 : Leper Colony – Leper Colony

Leper Colony est prêt à frapper.

Créé récemment par Marc Grewe (chant, Insidious Disease, ex-Morgoth), Rogga Johansson (guitare/basse, Paganizer, Echelon, Massacre, Putrevore, Revolting…) et Jon Skäre (batterie, Consumption, Defiatory…), le groupe fait appel à Alex Tartsus (De Profundis, Depravity, Sinister…) pour créer l’artwork de Leper Colony, son premier album, qui sort en 2023 chez Transcending Obscurity Records.

Le groupe attaque avec The Human Paradox, une première composition aux riffs solides qui laisse cette voix éraillée reconnaissable et puissante mener la charge en compagnie de sonorités brutes et accrocheuses. Les leads s’intègrent parfaitement au son Old School et aux hurlements perçants, puis Perdition’s End vient piocher dans des sonorités sombres et pesantes pour intensifier sa rythmique saccadée assez lente. Le morceau reste efficace, profitant d’une accélération pour placer des harmoniques tranchantes, alors que The Surgical Undeadvors nous les dévoile immédiatement avant de placer sa rythmique lourde et énergique. Le son écrasant colle autant aux riffs rapides qu’à ces parties plus lentes tout comme sur Tar and Feathers et ses influences Thrash qui se parent d’accents inquiétants sur les refrains, mais également lorsque les leads nous inondent, avant de laisser les riffs nous écraser à nouveau, suivie par Rapture Addict et sa rythmique brute complétée par quelques parties entêtantes plus complexes. On y retrouvera encore les racines Death/Thrash Old School qui donnent à ce titre une saveur de violence pure, alors que Leper Colony, le titre éponyme, dévoile une introduction plutôt sombre mais apaisante et planante avant de renouer avec l’agressivité via les hurlements. La dissonance mélancolique hante toujours le morceau, tout comme sur A Flow So Greatly Macabre et son introduction inquiétante suivie par une accélération sauvage qui rappelle sans mal les plus grands albums de Death Metal. Flesh Crawl Demise prend la suite avec une accélération ravageuse qui fait à nouveau honneur au blast solide ainsi qu’à un tempo rapide et aux performances vocales, puis l’album s’achève sur Gruesome End, un titre qui conserve une recette similaire, alternant riffs vifs et quelques parties plus lentes mais tout aussi violentes.

Un auditeur non averti pourrait prendre Leper Colony pour un projet Death Old School supplémentaire, mais Leper Colony dévoile également des influences Thrash incisives et met à l’honneur cette voix unique pour créer un mélange explosif.

90/100

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