Review 1555 : Mithridatum – Harrowing

Mithridatum dévoile son premier album.

Créé en 2022 aux Etats-Unis autour de Lyle Cooper (guitare/basse/batterie, Abhorrent, Absvrdist, ex-The Faceless), Geoffrey Ficco (chant, Ys, ex-The Faceless, ex-Orgone) et Marlon Friday (guitare, Abhorrent, Absvrdist, Crumbling Mirth…), le groupe signe avec Willowtip Records pour la sortie d’Harrowing.

L’album débute avec Sojourn, un premier titre qui étale immédiatement sa dissonance couplée à une rythmique agressive et épaisse, ainsi qu’à des hurlements massifs. Le groupe ne se prive pas pour mêler habilement noirceur brute et maîtrise de l’ambiance pesante, rendant ces vagues impénétrables fascinantes tout comme sur Silhouette et ses leads entêtants. Le blast quasi-incessant donne au son lancinant une rage lourde avant que la rythmique ne se montre plus accrocheuse avec des patterns Old School de Black Metal empruntés aux racines énergiques, mais l’oppression pesante refait rapidement surface pour nous mener à Mournful Glow, une composition qui lie une certaine lenteur avec le son obsédant mais extrêmement sombre du groupe. A nouveau, les hurlements trouvent leur place dans cet océan de dissonance, laissant le blast et les riffs complexes s’exprimer avant que les leads ne s’enflamment, nous faisant naviguer avec eux vers le néant, qui sera brisé par Lower Power, une composition légèrement plus accessible qui utilise des éléments Prog pour donner du relief à ses harmoniques planantes sous le rouleau de double pédale. Le morceau se montre assez court mais tout aussi travaillé que les précédents, reprenant ce voile de dissonance oppressant avant que The Passageway ne vienne refermer l’album avec des tonalités similaires, couplant sans mal noirceur et oppression à des patterns vifs ainsi qu’à des parties écrasantes faites de double pédale et de riffs pesants.

Lorsque Mithridatum démarre, le groupe ne nous laisse que peu de temps pour respirer. Si certains patterns sont plus agressifs que d’autres, Harrowing nous étouffe en permanence sous sa dissonance sombre et pesante, tout en proposant des compositions travaillées.

80/100

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