Review 1591 : Insomnium – Anno 1696

Insomnium nous embarque à nouveau dans son univers majestueux.

Créé en 1997 en Finlande par Niilo Sevänen (basse/chant), Markus Hirvonen (batterie) et Ville Friman (guitare), rejoints au fil du temps par Markus Vanhala (guitare, I Am the Night, Malpractice, Omnium Gatherum) et Jani Liimatainen (guitare, Cain’s Offering, The Dark Element, ex-Sonata Arctica), le groupe annonce la sortie d’Anno 1696, son neuvième album, chez Century Media Records.

L’album débute avec 1696, un premier titre assez mystérieux qui lève doucement le voile sur des sonorités hypnotiques avant d’accueillir un chant assez sombre, puis la saturation du Death Metal viendra donner une touche sauvage aux mélodies. La puissance brute est magnifiée par des leads apaisants mais parfois tranchants, donnant à l’ouragan une touche entêtante avant que White Christ n’accueille Sakis Tolis (Rotting Christ, Thou Art Lord) pour développer un son mystique. L’alliance des deux vocaliste colle parfaitement à ce titre lent et pesant qui s’enflamme sur le final, puis Johanna Kurkela (Auri, Eye of Melian) rejoint le groupe pour donner à la longue Godforsaken une touche Pagan qui rencontre la fureur glaciale des musiciens. Les sonorités aériennes et les choeurs en chant viennent à nouveau adoucir le blast et les riffs effrénés, puis Lilian, le premier titre choisi par le groupe pour annoncer son album, prend la suite avec un mélange accrocheur de rage mélodieuse sur cette base solide. On sent les influences Old School sont très présentes sur ce titre au mix très aérien avant que des racines Black Metal ne se fasse entendre sur Starless Paths, une composition qui met en avant les riffs les plus rapides sans pour autant effacer les leads transcendants et les quelques accalmies qui rythment le morceau. Le son s’intensifie sur la dernière partie, puis The Witch Hunter nous révèle des tonalités lancinantes, mais également quelques passages plus énergiques, notamment au niveau de la batterie qui dévoile des moments saccadés entre deux parties où le chant clair domine. On le retrouve également sur The Unrest, une accalmie salvatrice et acoustique qui laisse les guitaristes s’exprimer en douceur avant qu’une voix sombre ne nous conduise à The Rapids, un titre plus inquiétant et plus pesant qui laisse à nouveau l’agressivité donner de la voix à travers cette base solide, rencontrant les mélodies ambiantes et les claviers majestueux pour clore ce chapitre.

Sans surprise, c’est à nouveau un chef d’oeuvre que nous livre Insomnium. Entre violence brute, froideur majestueuse et mélodies entêtantes, Anno 1696 retourne aux racines de leur Death Mélodique pour nous offrir un recueil d’intensité pure et permanente.

95/100

English version?

Interview avec Niilo Sevänen (basse/chant) et Markus Vanhala (guitare).

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