Mammoth Caravan présente son premier EP.
Après avoir sorti une première démo en 2022 entre Doom, Sludge et Stoner, Brandon Ringo (basse/chant), Evan Swift (guitare) et Robert Warner (batterie) annoncent la sortie d’Ice Cold Oblivion, un EP conceptuel sur un nomade chassant un bébé mammouth.
Après avoir placé des sons étranges, le groupe dévoile son extrême distorsion avec Ice Cold Oblivion, le premier morceau, qui s’annonce déjà très lourd et lancinant. Les hurlements bruts rejoignent le son épais avec parfois quelques choeurs mystiques inquiétants qui donnent une touche aérienne aux riffs pesants, puis le groupe est rejoint par Mat Johnson (Stone Crusher) pour accentuer l’oppression doublée de sonorités entêtantes. On trouvera également des leads aux influences psychédéliques qui s’ancrent parfaitement sur la base grasse qui deviendra étouffante, puis qui laissera Petroglyphs dévoiler des tonalités mélancoliques planantes plus apaisantes. La saturation ne tardera pas à revenir, suivie par des hurlements massifs et des frappes régulières mais agressives, mais c’est dans la quiétude que le morceau cèdera sa place à Megafauna, une composition pesante aux influences Old School marquées sous les vagues de dissonance grasses. Pas de hurlements, uniquement des riffs lourds et accrocheurs avant que Periglacial ne laisse le chant clair renaître sans rogner sur la place de la saturation oppressante de cette rythmique lancinante. Les cris rejoignent également le mélange ainsi que ces choeurs lointains qui vont nous accompagner jusqu’à Frostbite, le dernier titre qui est également le plus long, pour mélanger les racines Old School avec les tonalités sombres, crasseuses et pesantes. Les amateurs de sonorités psychédéliques vont également apprécier le solo fou avant que le titre ne ralentisse progressivement jusqu’au final.
Bien que ce ne soit que son premier EP, Mammoth Caravan s’est radicalement ancré dans un style saturé et pesant. Avec ses racines Old School, le groupe a fait d’Ice Cold Oblivion une véritable perle de Sludge sans renier les influences Stoner accrocheuses.
85/100