Review 1604 : Monolyth – We’ve Caught the Sun

Monolyth est un groupe en perpétuelle évolution.

Depuis 2006, le groupe mené par le chanteur Amaury Durand a connu de nombreux changements de lineup, et même une pause quelques années après la sortie de son premier album. 2012 est l’année de leur second souffle, et c’est après un deuxième album que le groupe complété par Julien Dijoux (guitare), Batt Cauchy (batterie), Tristan Mélique (guitare) et Vanessa Housiaux (basse) annonce la sortie de We’ve Caught the Sun, une interprétation plus moderne qui marque les quinze ans de Catch the Sun.

L’album débute avec des choeurs apaisants sur The Never Ending Beginning, mais la quiétude ne sera que de courte durée, car les riffs vifs, hurlements et effets modernes accrocheurs viennent vite renforcer le son, qui lie des influences Thrash, Death et Metalcore. Le chant clair s’intègre facilement aux refrains entêtants, qui laisseront place à la charge de The Right to Bleed, une composition agressive qui reste accessible grâce à son mix entraînant. Le titre est assez court, obligeant le groupe à déployer toute sa rage sans attendre avant un final pesant qui nous mène à My Blackest Days et ses leads sombres qui laissent des sonorités mélancoliques infiltrer les riffs saccadés. Plus calme que les titres précédents, la composition nous permet de profiter d’une rythmique efficace avant de laisser des éléments plus simple accompagner les changements vocaux avant de revenir dans la violence sur No Damages. La rage brute et les hurlements se rejoignent pour créer un son accrocheur sur lequel on se voit déjà remuer le crâne en live alors que l’instrumentale est parfois renforcée d’orchestrations, et on retrouve la même approche sur Breathe, qui laisse également les sonorités modernes diversifier ses riffs. Le titre nous lâche rapidement sur Insomnia, une composition très rythmée qui joue également sur une large diversité vocale parfois renforcée par des effets, puis Wasted viendra piocher dans d’autres influences plus accessibles pour donner un contraste intéressant à sa violence. Le son se montre à nouveau assez efficace avant de se renforcer soudainement, faisant croître l’intensité avant que Feed the Light ne place des tonalités plus lourdes et plus complexes pour donner une dose abrasive supplémentaire à un son énergique. Into Speechlessness prend la suite avec la même vivacité qui accompagne à merveille les hurlements bruts du vocaliste, mais aussi les leads plus joyeux qui viennent parfois donner un côté dansant à cette composition lourde qui nous lâchera finalement sur Wallbanger, une dernière composition aussi agressive et tranchante que les précédentes, mettant un terme à l’album tout en conservant la rage jusqu’au dernier instant.

Que vous soyez un fidèle ou un nouveau venu dans l’univers de Monolyth, c’est probablement la rage du groupe qui vous a attirés, et le moins que l’on puisse dire, c’est que We’ve Caught the Sun lui donne un moyen d’expression très efficace !

80/100

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