Review 1639 : Keep of Kalessin – Kathrasis

Keep of Kalessin revient réclamer sa place.

Créé en 1995 en Norvège et mené depuis lors par Obsidian Claw (guitare/chant/claviers, anciennement live pour Khonsu et Satyricon), le groupe passe d’un Black Metal brut à un mélange de Black et Death Mélodique au fil des albums. Alors que le groupe se faisait plutôt discret, c’est accompagné par Wizziac (basse, Nexorum, live pour Vredehammer) et Wanja « Nechtan » Gröger (batterie, Voldt, Craving, ex-Negator), ainsi que de Roger Isaksen (guitare, Nexorum, Embrace the Dawn) en live, il annonce son retour avec Katharsis, son septième album, chez Back on Black et Morningstar Music.

Katharsis, le premier titre, nous confirme immédiatement que le temps n’a pas altéré la puissance du groupe avec des riffs extrêmement efficaces qui surgissent en un instant et nous saisissent à la gorge. Hurlements enragés et chant clair se mêlent à la perfection avec les mélodies épiques grandioses qui profitent de l’extrême rapidité, tout comme sur Hellride qui place quelques claviers plus modernes ainsi que des riffs plus agressifs et directs qui intègrent facilement les chœurs sombres. The Omni prend la suite, et on constate que même si le titre est plus long que les précédents, il prend la même approche en proposant des riffs effrénés et des orchestrations imposantes, ainsi qu’une diversité vocale importante pendant toute sa durée, avant de finalement nous mener à War Of The Wyrm, un titre plus tranchant. Beaucoup plus sombre que les autres, le morceau compte également beaucoup plus sur ses orchestrations et éléments mélodieux épiques qui entourent les riffs agressifs avant que From The Stars And Beyond ne donne à ses riffs des sonorités plus enjouées et lumineuses. La rage viscérale des musiciens est toujours présente, donnant à ce titre des allures de charge guerrière avant de plonger dans la mélancolie de Journey’s End, une composition plus apaisante qui nous offre un moment de répit aux airs de Power Ballad. Les leads saturés rejoindront cette base planante en son clair, suivis de la basse et de la batterie, puis le chant se renforce peu avant que The Obsidian Expanse, le titre le plus long, ne vienne nous inonder de ses sonorités majestueuses. A nouveau, la longueur du morceau n’est en aucun cas un prétexte pour ralentir la cadence, laissant tout de même le break nous proposer des claviers planants avant que le groupe ne reparte de plus belle, mêlant riffs incisifs et blast furieux sous des voix expressives. Le groupe poursuit avec Throne Of Execration qui nous embarque quasi immédiatement dans la déferlante intense et ravageuse, toujours accompagnée par les orchestrations fabuleuses et les hurlements, mais aussi par ce discours motivant en son centre, laissant des mélodies envoûtantes nous mener à The Eternal Swarm, une outro au clavier qui permet de clore cet album de la meilleure des façons.

Après un si grand silence, Keep of Kalessin parvient à nous prouver que sa rage est intacte, tout comme sa force créatrice et sa motivation. Katharsis va sans aucun doute satisfaire les fans de la formation, mais également nous offrir près d’une heure de sonorités épiques et fédératrices.

90/100

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