Review 1670 : VoidCeremony – Threads of Unknowing

Pénétrez dans le temple de VoidCeremony.

Créé en 2013 aux Etats-Unis, le groupe composé aujourd’hui de Wandering Mind (guitare/chant, ex-Archaic Mortuary), C. Koryn (batterie, Ascended Dead, Chthonic Deity, Funebrarum), The Great Righteous Destroyer (basse, Cauldron Black Ram, Mournful Congregation, StarGazer) et Hyperborean Apparition (guitare/chant, Chthe’ilist, First Fragment, Funebrarum, ex-Serocs) annonce la sortie de Threads of Unknowing, son deuxième album, chez 20 Buck Spin.

Lorsque Threads of Unknowing (The Paradigm of Linearity), le premier titre, vient nous écraser, on comprend immédiatement que l’univers du groupe est aussi lourd et oppressant que complexe, mêlant hurlements caverneux et ambiance malsaine. Les riffs sont travaillés à l’extrême, créant une véritable masse sonore compacte qui nous mène à Writhing in the Facade of Time, une composition tout aussi réfléchie mais plus longue. On retrouve évidemment cette batterie imposante et ces riffs sombres en compagnie des hurlements bruts, mais on remarque également des harmoniques chaotiques ainsi que des leads épiques qui se démarquent de l’obscurité ambiante et dissonante, qui ralentira avant de nous laisser respirer quelques instants avec un clavier aérien, suivi par Abyssic Knowledge Bequeathed et sa rage abrasive. On remarquera des mélodies à la basse beaucoup plus apaisantes qui contrastent avec la base rythmique lourde et oppressante qui laisse des parties Progressive venir tempérer la fureur occulte et incessante qui se reflète également sur Entropic Reflections Continuum et ses riffs lancinants. Le groupe finira bien évidemment par accélérer tout en conservant cette dimension pesante et travaillée, laissant des parties plus lourdes et groovy créer une dissonance avec les éléments les plus incisifs tout en restant extrêmement cohérent. Les tonalités lourdes cesseront peu avant que la courte At the Periphery of Human Realms (The Immaterial Grave) ne vienne présenter ses sonorités planantes et lointaines, mais le groupe conserve tout de même une touche de distorsion et de noirceur inquiétante, qui finira par exploser avec Forlorn Portrait: Ruins of an Ageless Slumber, la longue dernière composition, qui place également quelques touches mélancoliques plus lentes dans sa base pesante. Les influences Old School se font également sentir dans les accélérations, mais le groupe compte également sur ses racines Prog entre Black et Death pour refermer son album avec des nuances fascinantes et parfois inattendues.

La complexité et le chaos font partie de l’âme de VoidCeremony, et c’est avec un certain talent que les musiciens arrivent à l’organiser. Threads of Unknowing n’est assurément pas à mettre entre toutes les mains, mais l’album se révèle être une perle pour tout amateur de dissonance.

85/100

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