Review 1711 : Gorod – The Orb

Nouvel album de Gorod en approche.

Créé en 1997 à Bordeaux sous le nom de Gorgasm, le groupe sort deux démos, un album et un split avant de changer de nom en 2005. En 2023, Benoit Claus (basse, The Great Old Ones, live for Nader Sadek), Mathieu Pascal (guitare), Nicolas Alberny (guitare, ex-Antropofago, ex-Arcania), Julien « Nutz » Deyres (chant, Grist, Ahasver, ex-Zubrowska) et Karol Diers (batterie) annoncent la sortie de The Orb, leur septième album.

Dès Chrematheism, le premier morceau, on retrouve cette technicité virulente à pleine vitesse avec laquelle le groupe aime jouer, mais également des patterns Prog entêtants et saccadés. Lourdeur et violence se mêlent sans mal pour laisser le Death Metal s’exprimer entre les vagues de complexité, tout comme sur We Are the Sun Gods, où les leads explosifs rencontrent une base solide sur un tempo effréné. Le groupe place également quelques parties accrocheuses ainsi que des influences plus brutes, notamment au niveau du chant, puis le long break viendra temporiser la rage avant de confirmer pleinement les influences Metal Progressif, tout comme sur The Orb. Chant clair et mélodies aériennes se rejoignent, laissant parfois les hurlements reprendre leur place, mais la quiétude règne sur ce morceau, avant que Savitri ne dévoile un compromis entre les deux univers, laissant des leads dissonants répondre à des riffs saccadés plus agressifs. Mais une fois de plus, la rythmique s’apaise, proposant des éléments travaillés et aériens qui étouffent la violence brute, et il en sera de même pour Breeding Silence, qui va laisser les harmoniques incessantes peupler ses éruptions de rage, menées par un blast intransigeant. La voix claire refera son apparition pour temporiser les riffs recherchés qui nous mènent à Victory, un titre aux influences plus Old School dans un premier temps, puis la complexité revient sur le devant de la scène, comme sur ce flot de tapping hypnotique. Le son devient plus sombre sur Waltz of Shades, une composition inquiétante qui laisse les musiciens développer un univers entre lourdeur et tonalités abrasives avant de repartir à pleine vitesse. Scale of Sorrow renoue avec des éléments Death Metal bruts et efficaces tout en se laissant guider par les patterns complexes, puis l’album prend fin avec Strange Days, une curieuse reprise de The Doors que le groupe adopte sans mal pour parfaire ses nouvelles influences.

Gorod ne se repose pas sur ses lauriers, et évolue vers un Death Metal Progressif complexe avec The Orb. Si vous aimez la violence, vous la retrouverez toujours sur cet album, mais attendez-vous également à être surpris !

75/100

English version?

Laisser un commentaireAnnuler la réponse.