Review 1719 : Stillbirth – Homo Deus

Stillbirth frappe à nouveau.

Créé en 1999 en Allemagne, le groupe fera une courte pause de 2004 à 2006 avant de revenir sur le devant de la scène. En 2023, Lukas Swiaczny (chant, Placenta Powerfist, Xavleg), Martin Grupe (batterie, Diaroe, live pour Xavleg), Lukas Kaminski (basse, Placenta Powerfist, Xavleg, Sijjeel, ex-Diaroe), Leonard Willi (guitare) et Szymon Skiba (guitare) annoncent la sortie de leur huitième album, Homo Deus, chez Distortion Music Group.

The Hunt, le premier titre, ne laisse aucun doute : après ce sample introductif alarmiste, le groupe nous attaque à coups de moshparts bien senties et accrocheuses complétées par des hurlements sauvages et quelques infrabasses. Le son nous mène après un break final à Disgraced, une composition plus longue mais tout aussi efficace qui laisse aux riffs groovy une certaine liberté, leur permettant d’inclure des leads plus mélodieux et travaillés avant que Proclaimed the Anarchy donnera une place importante à la basse, créant des harmoniques entêtantes avant que les vagues de violence ne refassent surface. Les cris massifs rythment la rage entre growl et pig squeal, proposant parfois des influences Grind efficaces, puis Homo Deus, le titre éponyme, placera des leads perçants pour compléter l’agressivité permanente avec laquelle le groupe nous écrase consciencieusement. A nouveau, les mélodies entêtantes vont surprendre, mais elles s’intègrent parfaitement à la déferlante avant que Slaughtered and Disemboweled ne vienne prendre part au massacre, ajoutant sa dose de riffs énergiques qui ne manqueront pas de motiver les fosses. Le groupe nous autorise quelques instants de répit avec l’introduction acoustique de Rising from the Ashes, puis la rage refait surface avec la saturation qui dévoile une approche légèrement plus Old School tout en laissant le mix moderne frapper avant Autonomous Eradictaion qui laissera les infrabasses rythmer les vagues de violence. Bomb blast et double pédale se relaye pour ne laisser aucun temps mort à l’auditeur jusqu’à ce que Seeds of Judgement vienne déverser son groove abrasif, qui se transformera sur les moshparts en véritable rouleau compresseur sauce Slamming Brutal Death. Descending laissera les musiciens se déchaîner en proposant tapping et riffs saccadés, complétés par une approche agressive mais toujours travaillée, puis le groupe adoptera des influences Blues sur Tribunal of Penance. Ce sera forcément surprenant, mais au final, la dimension épique et sombre du son s’associe parfaitement avec les vagues d’agressivité qui suivent, rendant le contraste addictif, laissant finalement Get Out clore l’album avec un son doublé de sonorités imposantes qui collent plutôt bien à l’apocalypse que les cinq musiciens alimentent jusqu’au dernier moment.

Stillbirth a toujours manié la violence avec précision et rage, mais le groupe nous montre avec Homo Deus son évolution. On retrouve toujours les riffs dévastateurs et les patterns accrocheurs, mais on sent également que le groupe ne se contente pas d’aligner les moshparts, s’autorisant quelques pointes de technicité.

90/100

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