Review 1794 : Eternal Rot – Moribound

Eternal Rot rampe à nouveau.

Créé en 2012 entre Angleterre et Pologne par Grindak (chant/paroles) et Mayer (chant/instruments), le groupe sort une démo en 2013, suivi par son premier album en 2018, avant d’accueillir Psychoradek (Meat Spreader, Neuropathia, The Dead Goats, ex-Squash Bowels) à la batterie. En 2023, le trio sort Moribund, son troisième album, chez Memento Mori et Godz Ov War Productions.

Summoned from Moribund Delusions, la première composition, débute avec une batterie relativement calme et accrocheuse, sur laquelle les riffs épais et pesants, accompagnés par les hurlements caverneux, se posent. Palm mute et choeurs morbides se rejoignent pour alimenter cette ambiance étouffante, où la saturation écrasante avance lentement pour nous emporter jusqu’à Reflected in Perpetual Waves of Despair qui laisse à nouveau les voix terrifiantes s’exprimer pendant que la lourdeur chaotique sévit. Bien que légèrement plus court, le morceau reste tout aussi efficace, permettant au Death/Doom poisseux de s’exprimer avant que Swollen Corpse Adoration ne vienne nous frapper avec un son lancinant qui emprunte parfois ses influences au Stoner avant de proposer quelques accélérations massives et agressives. On notera également quelques touches entêtantes du côté des leads, suivies par Desecrated Guts et son introduction occulte qui laissera les grognements peupler les chants quasi-religieux qui appellent les riffs épais et saccadés. Leads perçants et rythmique entraînante se mêlent aisément tout en laissant une place importante aux parties vocales putrides tout comme sur Gestures Never Recalled qui accélère légèrement le pas avant de laisser ses racines Doom donner aux riffs leurs sonorités imposantes et étouffées. Quelques sonorités dérangeantes viennent donner un relief supplémentaire à cette vague de graisse qui nous projette sur le sombre Lurker in the Morgue, le dernier morceau, qui ne dérogera pas à la règle en proposant sa dose de sonorités massives, que ce soit grâce à une rythmique malsaine mais entêtante ou avec les râles glauques.

Eternal Rot sait comment procéder pour obtenir un son épais et impénétrable, que le groupe couple à des patterns saccadés pesants ainsi qu’à des hurlements malsains, faisant de Moribound une véritable tranche de graisse auditive.

85/100

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