Review 1807 : The Zenith Passage – Datalysium

Le soleil se lève pour The Zenith Passage.

Le groupe mené depuis 2012 aux Etats Unis par Justin McKinney (guitare/choeurs/programmation de batterie, ex-The Faceless), et complété aujourd’hui par Brandon Giffin (basse, ex-The Faceless), Derek Rydquist (chant, Bereft, John Frum, ex-The Faceless) et Christopher Beattie (guitare, Dreamer) annonce en 2023 la sortie de Datalysium, son deuxième album, chez Metal Blade Records.

Après quelques secondes d’un silence inquiétant, The Axiom of Error vient nous matraquer avec un premier riff massif, complexe et précis, suivi des parties vocales brutes. Le son saccadé laissera tout de même un solo aérien s’échapper en nous menant à Algorithmic Salvation, qui reprend sensiblement les mêmes éléments tout en développant l’approche agressive ainsi que la technicité des différents des musiciens, mise en lumière par un mix aussi lourd que propre. La composition est assez courte, et elle sera suivie de la tout aussi efficace Lexicontagion qui ne perd pas un seul instant pour mêler ses moshparts accrocheuses aux riffs effrénés, mais également pour dévoiler un break planant avant de revenir à la violence pure. Le groupe nous autorisera un court répit avant que Synaptic Depravation ne vienne nous balayer avec un son millimétré qui sait également jouer avec la dissonance brumeuse et inquiétante ou les sonorités cosmiques pour contrebalancer sa rage qui resurgit naturellement, suivie par Deletion Cult qui mettra les parties les plus extrêmes à l’honneur. Quelques claviers viennent compléter l’agressivité en lui offrant des touches de Science-Fiction en compagnie des leads transcendants avant que Divinertia I ne propose un son beaucoup plus sombre et pesant, tout en conservant la vivacité des morceaux précédents. Divinertia II va se montrer tout d’abord plus lente et étouffante, mais les musiciens ne délaissent pas pour autant le côté agressif et syncopé complété par des harmoniques de basse ou des leads épiques avant de laisser Automated Twilight accentuer la sensation de malaise sur cette introduction abyssale. Claviers, chant clair et hurlements coopèrent pour créer un son intense, qui sera finalement écrasé par le mélange brutal habituel, puis les racines Prog reprennent le dessus pour accueillir le duo vocal à nouveau, avant qu’il ne laisse place à Datalysium, le titre éponyme, qui viendra clore l’album avec cette déferlante travaillée et violente qui offrira une place à chaque élément de manière très naturelle.

The Zenith Passage est connu pour sa qualité musicale, autant dans les sonorités complexes que dans la violence pure, et le groupe le confirme avec Datalysium, un deuxième album réfléchi qui pousse chaque note à l’extrême tout en restant incroyablement cohérent.

90/100

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