Review 1818 : The Glorious Dead – Cemetery Paths

The Glorious Dead marche à nouveau.

Après une première vie en 2006 qui donnera un EP, T.J. Humlinski (guitare/chant, Feast Eternal) et Marty Rytkonen (guitare, Charnel Valley) relancent le groupe en 2017. Accompagnés par Chris Fulton (batterie) et Chris Boris (basse, Pan), les musiciens signés chez Bindrune Recordings annoncent la sortie de Cemetery Paths en 2023.

Avec Semita Cineris, le premier titre, le groupe nous propose des sonorités apaisantes en son clair à peine troublées par ces claviers vintage, mais la quiétude ne dure pas puisqu’elle est écrasée par Horizons of Ash et ses riffs agressifs. Les parties vocales brutes sont également au programme, complétant à merveille le Death Metal ravageur et accrocheur du groupe qui le rythme avec des accélérations régulières en nous menant à Gag on Viscera et à ses influences Old School oppressantes, notamment sur les leads inquiétants. On retrouvera les riffs efficaces sur Purulent Forms et ses parties de batterie épaisses qui nous inondent en permanence d’une double pédale solide parfaite pour accompagner la rage évidente des musiciens. Daylight Graves dévoile une rythmique plus lente et entêtante, laissant des riffs dissonants prendre place entre deux accélérations viscérales explosives avant de retrouver un rythme effréné sur la morbide Cadaver Within et ses harmoniques tranchantes qui s’intègrent parfaitement à l’approche saccadée rapide. Le groupe conserve toute sa sauvagerie sur Malefic Sepsis tout en plaçant des leads hypnotiques sombres et occultes qui contrastent avec la base abrasive sur laquelle il compte pour briser des nuques, tout comme sur Dragging the Dead qui joue sur une dissonance ténébreuse pour nuancer sa force de frappe et ses riffs les plus directs avec des tons pesants. Living Rot, le titre suivant, proposera une sorte de groove rocailleux auquel le groupe greffe ses mélodies aériennes, proposant ainsi une approche plus accessible avant de revenir sur une rythmique plus rapide et plus brute sur Corpse of the King. Pas de temps mort sur ce titre abrasif et ses riffs hachés parfois dissonants, mais on en trouvera sur Cemetery Path et son introduction glaciale faite de pluie et de quelques pas avant qu’un hurlement ne vienne invoquer des sonorités plus imposantes. Un break plus calme viendra nous offrir une nouvelle occasion de respirer, injectant par la même occasion des influences Doom, puis Semita Pulveris nous plongera dans un univers ritualistique grâce à une lenteur mélancolique et obsédante où les guitares dansent naturellement. 

Entre le Death Metal brut et des passages plus apaisés, The Glorious Dead trouve son équilibre en forgeant des riffs solides pour faire de Cemetery Paths un monolithe d’agressivité sauvage, mais qui renferme quelques douceurs.

85/100

English version?

Laisser un commentaire