Review 1842 : The Circle – Of Awakening

The Circle ne dort jamais.

Renommé en 2020 après quatre années et un album sous le nom de Vagrant, le groupe basé en Allemagne et à présent composé de Stanley Robertson (guitare, Asenblut), Asim Searah (chant, Damnation Plan, ex-Wintersun) et Philipp Wende (batterie, Imha Tarikat) dévoile en 2023 son deuxième album, Of Awakening, chez AOP Records.

La basse a été enregistrée par Jaakko Nikko (Damnation Plan, Essence of Sorrow), et le groupe est également accompagné par le violon de Tim Charles (Ne Obliviscaris).

L’album débute par les quelques notes dissonantes de l’introduction de Ruins, My Dying World qui nous enveloppent dans leur mélancolie avant de devenir plus étouffantes, et d’accueillir la déferlante effrénée. La noirceur oppressante, rejointe par les parties vocales puissantes et quelques choeurs, profite autant des passages lents que des parties plus vives pour s’imposer entre deux moments de flottement tout en nous guidant jusqu’au titre éponyme, Of Awakening, qui laisse la lourdeur majestueuse nous assommer. Le groupe tire également profit d’un son lancinant pour accentuer son ambiance entêtante et théâtrale qui laisse une place toute particulière aux hurlements massifs, mais également au violon avant de s’éteindre pour laisser Afflux placer ses harmoniques envoûtantes, accueillant plus tard un chant clair inquiétant. La rythmique s’intensifie tout en laissant chaque instrument trouver sa place pour créer une sublime marche mélodieuse avant de laisser Reign of the Black Sun prendre la suite en renouant avec la noirceur et les harmoniques brumeuses. Chant clair et saturé cohabitent parfaitement en se relayant pour donner un relief tout particulier à ce titre étouffant mais fascinant, qui finira par nous abandonner dans la fureur d’Ashes and Fading Tides qui débute à pleine vitesse sous un blast nourri. Certaines parties plus saccadées permettent une transition naturelle avec les parties imposantes habituelles qui prennent appui sur les orchestrations pour finalement exploser une dernière fois, et faire place au silence.

The Circle trouve son rythme de croisière entre lenteur lancinante, vagues de rage viscérale et certains éléments beaucoup plus mélodieux, laissant Of Awakening dicter son propre rythme ancré dans la noirceur.

85/100

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