Review 1874 : Apotheus – Ergo Atlas

Le sommeil d’Apotheus touche à sa fin.

Quatre années après son précédent album, le groupe Portugais composé de Miguel Andrade (guitare/chant), Albano von Hammer (batterie), Daniel Rocha (basse) et Luís Gold Monkey (guitare) annonce la sortie d’Ergo Atlas, toujours chez Black Lion Records.

L’album débute par la douce Shape and Geometry qui place lentement des mélodies aériennes avant de laisser le chant et les influences plus lourdes se joindre au mélange pour le faire exploser. Le groove saccadé sert parfaitement les parties vocales diversifiées, que ce soit des hurlements, des envolées mélodieuses ou des paroles plus vives, nous menant finalement dans la quiétude jusqu’à The Unification Project et à ses touches éthérées mystérieuses, qui permettent aisément à sa rythmique de s’enflammer pour devenir entêtante. Le groupe ne manque pas d’y apposer des sonorités sombres sur le break, tout comme sur Firewall, qui se montre immédiatement pesante tout en proposant une approche intrigante et accrocheuse qui permet aux musiciens de créer une dissonance entre base rythmique et leads. Le son redevient plus lumineux avec Cogito et ses notes mélancoliques, que les riffs soient clairs ou saturés, et on retrouve également ces éclats de voix intenses avant que les musiciens ne renouent avec une approche minimaliste pour débuter Ergo Bellum, laissant l’oppression gagner peu à peu la rythmique saccadée qui enfle progressivement avant l’inévitable explosion. Les cris massifs rejoignent les frappes régulières et les choeurs plus apaisés, puis March to Redemption nous dirige dans un paysage d’harmoniques aériennes, parfois renforcées par une rythmique calme mais plus lourde où le chant s’intensifie. De doux samples nous dévoilent la quiétude d’Alphae’s Sons, où un chant rassurant s’installe dans l’instrumentale paisible, rejointe sur la fin par des choeurs qui semblent tout droit venus d’une église, avant que Re:union n’assombrisse à nouveau l’atmosphère. Le titre reste tout de même assez modéré avant que les riffs saccadés ne s’invitent à la fête, suivis par les cris qui viennent par vagues pour nous mener à Re:genesis et à ses sonorités imposantes qui restent dans un registre relativement mélodieux et mélancolique, qui deviendra épique sur la fin, lorsque le chant s’enflamme.

Apotheus navigue aisément entre Post-Metal, Metal Progressif et influences Doom, laissant sa mélancolie s’embraser pour proposer avec Ergo Atlas autant d’envolées apaisantes que d’explosions virulentes.

80/100

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