Review 1876 : Shining – Shining

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Shining se redresse.

Créé en 1996 en Suède par Niklas Kvarforth (chant, Høstsol, ex-Bethlehem), le groupe change relativement souvent de line up au cours des années.

En 2023 et accompagné par Peter Emanuel Huss (guitare, Shadowquest), Alexander “Impaler” Friberg (basse, Mefisto, ex-Firespawn, ex-Necrophobic), Nicholas Barker (batterie, Twilight of the Gods, ex-Brujeria, ex-Cradle of Filth, ex-Dimmu Borgir, ex-Lock Up…), Charles Edward Hedger (guitare, Mayhem, ex-Cradle of Filth) et Tuomas Tahvanainen (claviers), il annonce la sortie de Shining, son douzième album, chez Napalm Records.

Avec Avsändare okänd, le premier des six titres, le groupe nous enveloppe lentement dans une noirceur inquiétante peuplée de cris terrifiants qui nous amènent progressivement vers une instrumentale lancinante où l’on rencontre les hurlements bruts du vocaliste. Le break apaisant conserve une atmosphère pesante, en partie alimentée par le chant clair, mais la saturation revient rapidement alourdir et assombrir l’horizon tout en laissant les guitares proposer des leads envoûtants qui tranchent avec les éléments les plus viscéraux avant que Snart Är Dom Alla Borta ne prenne la suite, laissant à nouveau la quiétude nous accompagner vers les vagues ténébreuses. Le son reste partagé entre douceur et violence oppressante, laissant des influences diversifiées s’intégrer à la lente marche, qui s’enflammera avec le retour des vociférations, mais c’est avec la douceur du piano que le son s’éteint pour faire place à Allt För Döden et à son approche plus agressive. Les parties plus calmes restent imprégnées de noirceur, et la fureur n’est jamais loin pour faire exploser la rythmique sous un blast dévastateur et des hurlements inhumains. Le final mystérieux laisse le claviériste placer des touches mystiques et planantes pour contraster la dissonance, puis Fidelis Ad Mortem nous replonge dans cette quiétude sombre et inquiétante avant que la rythmique ne reprenne peu à peu le dessus; accompagnée par des choeurs étranges en arrière-plan. La guitare lead propose une envolée entêtante avant de revenir dans la chorale fantomatique, puis Åttahundratjugo prend la suite avec des claviers relativement mélancoliques et presque joyeux par rapport aux précédents morceaux. L’interlude est de courte durée, et elle laissera Den Permanenta Sömnen Kallar nous hypnotiser avec ses premiers riffs, qui rejoignent une batterie solide puis quelques hurlements déchaînés avant de se laisser à nouveau gagner par l’apaisement, suivi par une nouvelle vague de rage et un final incroyablement calme.

Chaque album de Shining possède sa propre identité et ses influences uniques, faisant de l’écoute une véritable expérience avec sa part d’inattendu. Shining n’échappe pas à cette règle, mêlant quiétude, rage, mélancolie, fureur et noirceur dans un flot d’oppression.

85/100

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