Review 1887 : Anima Hereticae – Descended From The Mountains

Anima Hereticae part à l’aventure.

Créé en Finlande en 2020 par Ville Rutanen (basse/chant, Red Moon Architect, ex-Aeonian Sorrow), Taneli Jämsä (guitare/choeurs, Aeonian Sorrow, Frosttide, Ghost Voyage, Red Moon Architect) et Teppo Ristola (batterie, Lost in Grey, Where’s My Bible, ex-Damngod, ex-Morbid Vomit), le groupe sort un premier EP en 2021, puis annonce en 2023 la sortie de son premier album, Descended From The Mountains.

L’album débute avec Arcane, une introduction d’une minute où des claviers majestueux s’assombrissent en nous menant vers Two Wolves et sa rage viscérale qui surmonte une rythmique féroce et effrénée. Les hurlements s’éloignent pour laisser l’instrumentale ralentir temporairement, mais la fureur refera rapidement surface, mêlant à nouveau cris et riffs rapides pour créer un contraste entêtant avec les orchestrations, qui sera suivi par l’inquiétante Kraken, une composition où la basse vrombissante sera mise en avant dans le mix. Le titre est plus massif et oppressant que le précédent, mais il conserve les parties vocales sauvages ainsi que les leads perçants avant d’accélérer sur le final pour laisser le blast se déchaîner jusqu’à ce que Cimmerian Darkness ne prenne la suite, d’abord très calmement puis en explosant soudainement. Le son glacial colle parfaitement à l’ambiance aérienne et mélancolique du titre, qui nous offre tout de même très régulièrement ses accès de fureur, comme après le break planant qui nous emporte droit vers le final, puis vers Kalman Väki et sa dissonance brumeuse. Elle subsistera lorsque le groupe placera des éléments Old School dans sa rythmique martiale accrocheuse, ainsi que lors du passage en voix claire qui sera suivi par l’apparition de choeurs avant que le son ne revienne à sa forme habituelle, ne ralentissant que pour annoncer The Vault Of The Night, qui débute également très lentement avec une mélodie apaisante, rapidement écrasée par des riffs ravageurs. Le morceau est long, et il permet au groupe de placer quelques tonalités plus imposantes à sa charge vive, qui reprendra très naturellement pour laisser les mélodies et les orchestrations s’allier, avant de laisser Descended From The Mountains, le très long dernier morceau, refermer l’album avec un mélange similaire. On retrouvera une alternance vocale intéressante sur ce titre, qui laisse les vociférations caverneuses répondre à celles plus perçantes, mais les deux se taisent également pour laisser une voix féminine donner une touche mystérieuse à la déferlante, qui repartira de plus belle jusqu’aux derniers instants.

Anima Hereticae mêle Black, Death et éléments Symphoniques pour créer son propre univers glacial, et donner à Descended From The Mountains ses touches entêtantes et hypnotiques, tout en offrant quelques passages plus légers. C’est une réussite.

90/100

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