Review 1904 : Goatburner – Fatal

Goatburner propose son deuxième album.

Intitulé Fatal, il est le fruit du travail entre les deux finlandais Kaos (guitare/chant, Rotten Sound, Morbid Evils, Age of Woe) et Spider (batterie, Skulmagot, Ratface), et sort en 2023 chez Time to Kill Records.

L’album débute avec Danger! et son sample introductif, rapidement suivi par une rythmique épaisse et quelques hurlements gras. Le son Old School permet quelques accélérations plus sauvages dans cette rythmique saccadée, tout comme sur Pool of Blood où le blast nous matraque en permanence, laissant à peine les vociférations brutes intervenir. On notera un break inquiétant, suivi par une lourdeur oppressante avant l’accélération finale puis le sample étrange qui précède Disaster et son approche tout aussi agressive, qui nous promet également quelques parties plus lentes aux influences Sludge. La rythmique reste toujours axée sur la violence tout comme Attack qui laisse un essaim de mouches voler au dessus d’un cadavre avant que les premiers ne fleurissent en arrière-plan, créant une dissonance étouffante avant d’être rejoints par les cris caverneux et la batterie. La rythmique se renforce assez progressivement, puis elle finira par exploser à nouveau avant de laisser Revolving Reaper prendre la suite, en commençant avec son cri de douleur et de riffs lancinants. La fureur ne tardera pas à émerger à nouveau de ce mélange en nous menant à Lobotomized, où l’opération ne se passe probablement pas aussi bien que prévu au vu de la lenteur infernale de la première partie du titre. Sans prévenir, la rythmique explose d’un coup et nous frappe en continu jusqu’à ce que Morbid Angle ne prenne le relai avec une puissance similaire où les instruments s’accordent pour ne nous laisser qu’un unique temps mort avant le sample final. Les hurlements morbides deviennent plus sauvages sur Hateful Beaks où ils se mêlent à nouveau au blast et à la rythmique effrénée avant de s’apaiser pour mieux revenir sur Blender Bender, où le duo nous sort un son chaotique qui accélère ou freine à volonté, créant un rythme toujours surprenant pour ce long titre. Une tronçonneuse et des claviers étranges nous accompagnent jusqu’à Dismemberment, le dernier titre, sur lequel les musiciens reprennent sensiblement la même recette pour clore l’album dans la violence pure, comme il a commencé.

Avec ses explosions rythmiques soudaines, Goatburner entretient une violence virulente et inattendue, laissant Fatal emprunter à ses racines les plus agressives comme à des influences Sludge crasseuses. Le mélange reste réussi.

75/100

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