Azimut signe son premier album.
Créé à Grenoble, en France, le groupe composé de Gregory Burille (guitare, ex-Gliesers), Matthieu Perrin (guitare, Stories Bones Tell), Jonathan Battandier (batterie, ex-Gliesers), Jérémy Blanc Tailleur (machines/claviers, Synematic), Franck Marcadon (chant, Synapses, ex-Gliesers) et James Leonard (basse, Barús, ex-Maïeutiste) annonce en 2023 la sortie de Dans Les Méandres.
Le premier contact s’effectue avec Desseins Illusoires, un titre à première vue inquiétant mais relativement calme qui intègre des leads étranges avant d’exploser lorsque les parties vocales rejoignent le mélange. Très lancinant, le son développe également un côté oppressant qui va finalement s’atténuer avec le retour de la quiétude sur Echo Limpide, qui laisse des tonalités aériennes s’assombrir avant de s’enflammer d’un coup, offrant un terrain idéal pour le chant brut et les leads perçants. Le lent break permet au groupe de renforcer le retour de la saturation qui nous mène à Persona Non Grata et ses touches brumeuses qui révèlent finalement des influences Black Metal atmosphériques mais cinglantes, qui se transforment naturellement en volutes sonores. Elles reviendront tout de même nous hanter avant de céder leur place à Au Coeur d’une Destinée Erratique, qui débute également très lentement avant de laisser sa mélodie prendre progressivement de l’ampleur avant de changer, et de finalement devenir viscérale et presque douloureuse. Douce Frénésie prend le rôle d’un interlude faite de claviers modernes et autres bruits étranges, puis les autres instruments reprennent leur place sur Catharsis, qui emprunte à nouveau à des styles viscéraux pour développer son univers. De rares parties de chant clair plaintives viennent relancer la machine, qui avance tranquillement vers un final étrange et bruitiste avant d’être rattrapé par Euphémismes et sa fausse quiétude qui abrite en réalité des hurlements massifs. Le titre profite à nouveau du contraste entre passages saturés et parties claires pour les laisser s’entremêler avant de donner naissance à Thanatophilie et à sa noirceur évidente qui se répand dès les premières secondes. Même les parties les plus “calmes” restent terrifiantes et pesantes, créant un véritable clivage avec Palabres Enflammées, la dernière composition, qui n’hésite pas à accentuer chaque partie de son large répertoire pour le combiner à d’autres de manière très rythmée.
Dans Les Méandres est un album extrêmement riche qui prend le temps de placer chaque élément, chaque riff, chaque cri, chaque changement dans sa rythmique. L’univers d’Azimut semble ne pas avoir de limite.
80/100