On le croyait mort, mais Dethklok revient à la vie.
Dix années après leur dernière sortie, Brendon Small (guitare/chant/claviers, Galaktikon), Gene Hoglan (batterie, Dark Angel, ex-Death, ex-Fear Factory, ex-Strapping Young Lad, ex-Testament…) et Bryan Beller (basse, ex-Ephel Duath, ex-James LaBrie) incarnent à nouveau Nathan Explosion, Skwisgaar Skwigelf, Toki Wartooth, William Murderface et Pickles the Drummer pour créer le Dethalbum IV.
Gardner of Vengeance ouvre l’album avec le moteur d’un outil visiblement bien décidé à placer des riffs énergiques avant de découper la population locale. Quelques claviers aident les leads mélodieux à devenir plus majestueux pendant que le vocaliste nous assaille en nous menant à Aortic Desecration, un titre à l’approche Old School très accrocheuse où les musiciens parviennent aisément à décrocher les premiers mouvements de crâne. Les harmoniques tranchantes sont également de la partie, accompagnant le refrain entêtant ou le break obscur, avant que Poisoned by Food ne place ses tonalités lourdes et même parfois pesantes sur sa rythmique martiale. Les guitares apportent les éléments inquiétants avant de repartir via une approche saccadée épique sur Mutilation on a Saturday Night, une composition assez imposante qui mêle habilement agressivité et patterns dynamiques pour accueillir les mélodies, apportant une touche étrangement joyeuse avant que Bloodbath ne prenne le relai pour assurer un son énergique sublimé par quelques touches de claviers. Le son reste curieusement enjoué, en dépit du titre, alors qu’I am the Beast reviendra à des éléments beaucoup plus sauvages pour déployer sa rage tout en laissant les harmoniques ajouter leur touche plus aérienne. Les guitares deviennent totalement dissonantes sur le final, puis Horse of Fire renoue avec des riffs saccadés et réguliers pour accueillir des éléments majestueux qui rythment le titre pendant que le vocaliste se déchaîne avant que le solo aux influences Heavy ne donne au son une toute autre ambiance, hautement plus mélancolique, qui continue également avec DEADFACE, qui va également adopter une une touche inquiétante. Le groupe revient dans les sonorités plus énergiques avec Satellite Bleeding et ses riffs remuants qui ne peuvent qu’assurer un retour positif grâce à ses sonorités groovy et lourdes. Les leads apportent la touche spatiale entêtante au morceau, alors que SOS va développer des nuances plus mystérieuses, créant un contraste avec la base épique. L’album touche à sa fin avec Murmaider III, qui n’est pas sans rappeler le premier titre du premier album du groupe, qui avait été la source de nombreuses séances de headbang, et qui garde une construction similaire tout en restant fédératrice jusqu’à la dernière note.
Bien que virtuel, Dethklok fascine au sein de la sphère Metal. Les compositeurs sont évidemment tous très doués, et leurs nouvelles créations s’intègrent parfaitement aux anciennes, faisant du Dethalbum IV le parfait successeur.
80/100