Review 1958 : Terreur Nocturne – Solitude Post-Mortem

Vous ne rêverez plus comme avant avec Terreur Nocturne.

Créé en 2019 par Oneiros (chant) et Regne (guitare), le groupe sort un premier EP puis recrute Macchabée (guitare) et L’Aveugle (batterie) pour compléter son line up. En 2023, ils finalisent Solitude Post-Mortem, leur premier album, qui sort chez M.U.S.I.C. Records.

Une certaine mélancolie nous envahit dès les premières secondes d’Hommage Post-Mortem, où quelques pas avancent vers une douce mélodie avant de rejoindre la saturation pesante, où des cris rauques apparaissent. Le chant en français ajoute la parfaite touche brute à une rythmique lancinante qui nous inonde de sa torpeur, accueillant des choeurs fantomatiques avant que Précipices ne nous plonge dans ses harmoniques glaciales au mix Old School enivrant. Les guitares se répondent grâce à des leads aériens pendant que la base rythmique sévit, ne cessant que pour laisser Terreur Nocturne I nous replonger dans un océan de lenteur oppressante, où le vocaliste est accompagné par Wÿntër Ärvn (Hardiesse, ex-Aorlhac) pour développer des sonorités infernales beaucoup plus effrayantes. Le contraste entre les différentes parties du morceau est impressionnant, mais Fardeau de mes Peines mettra fin à la vague de rêverie en plaçant des patterns plus agressifs et saccadés, conservant tout de même les guitares dissonantes. La batterie reste massive, soutenant à la perfection les hurlements viscéraux et ne s’arrêtant que pour un break où quelques instants de chant clair nous mènent au final, puis à Parthénos Thánatos, qui va d’abord proposer une guitare apaisante avant de laisser la noirceur reprendre le dessus. On retrouvera des influences Heavy intéressantes dans les solos, ajoutant de nouvelles nuances à la composition avant de revenir dans des tonalités entêtantes sur Le Bal des Condamnés, un titre qui propose quelques passages plus joyeux, collant parfaitement à l’interprétation d’une danse macabre qui finira par mourir après avoir atteint son point d’orgue. Le vent nous pousse jusqu’à Malédiction Fantasmagorique, dont les harmoniques s’enflamment régulièrement pour proposer un son torturé entre fureur et touches plaintives qui finiront par disparaître dans le néant avant de nous exposer à Tribulations, où le groupe est rejoint par Erroiak (Enterré Vivant, Kaldt Helvete, Hrad,  ex-Foghorn…). Les guitares folles accompagnent le duo vocal dans leur violente complainte, puis c’est avec L’Echo Muet des mes Plaintes et ses pleurs que l’album va s’achever, permettant aux quatre musiciens de déverser une dernière fois leur dissonance maussade sur le monde, tout en l’accompagnant parfois de quelques choeurs majestueux.

L’approche Old School de Terreur Nocturne est relativement appréciable, permettant au groupe de proposer un son très brut sur Solitude Post-Mortem, renforçant à la fois l’oppression et la mélancolie qu’ils nous crachent à chaque instant.

85/100

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