Review 1963 : October Tide – The Cancer Pledge

October Tide s’est de nouveau éveillé.

Créé en 1994 en Suède, le groupe sort deux albums puis s’endort jusqu’en 2009. En 2023, Fredrik Norrman (guitare, Uncanny, ex-Katatonia), Mattias Norrman (guitare, Kryptan, ex-Uncanny, ex-Katatonia, ex-Dellamorte), Alexander Högbom (chant, Kryptan, ex-Centinex, ex-Demonical), Johan Jönsegård (basse) et Jonas Sköld (batterie) annoncent la sortie de The Cancer Pledge, leur septième album, chez Agonia Records.

L’album s’ouvre avec Peaceful, Quiet, Safe, une composition qui emporte immédiatement notre esprit dans cet océan de mélancolie où les parties vocales massives apparaissent de temps à autre. On retrouve des patterns relativement Old School et agressifs empruntés au Death Metal, alors que la lourdeur oppressante du Doom règne tout comme sur Tapestry of our End, qui laisse les leads proposer des tonalités entêtantes avant de se renforcer par vagues. Le groupe placera également un passage plus plaintif avant le break apaisant avant de revenir à un niveau d’oppression dissonante pour nous mener à Unprecedented Aggression et à son introduction inquiétante. Les interventions vocales intenses nous enfoncent peu à peu dans la noirceur pendant que les riffs volent à nos côtés en nous accompagnant dans notre chute jusqu’à Blodfattig qui présente une approche légèrement plus énergique et parfois même surprenante. On notera les accélérations accrocheuses qui contrastent avec les passages où le groupe nous offre des envolées planantes avant d’être fasciné par les harmoniques de The Cancer Pledge, le titre éponyme, qui appose sa froideur lancinante à des riffs lents et des cris terrifiants. Le titre est relativement court, mais il reste fascinant, en particulier sur ses derniers instants qui nous emportent sur I Know Why I’m Cold dont l’approche plus accessible se transformera en véritable ouragan grâce à une double pédale féroce et des leads hypnotiques. Season of Arson prend la suite en apportant ses propres harmoniques dissonantes sur une base solide d’où émergent les parties vocales, y compris ce cri de douleur avant la vague finale qui nous pousse jusqu’à Breathe the Water, le dernier morceau, qui ralentit encore la marche et nous plonge la tête la première dans cet océan de tristesse éreintante jusqu’au dernier moment.

La magie et la froideur d’October Tide sévit à nouveau avec The Cancer Pledge. L’album s’inscrit dans une base de Doom/Death aux mélodies lancinantes que le groupe cultive avec un naturel impressionnant. 

85/100

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