Review 1970 : Plaguemace – Reptilian Warlords

Plaguemace sort son premier album.

Après un premier EP en 2020, année de sa création, le groupe danois composé d’Andreas Truelsen (chant, Bound Hands), Anton Holm (guitare), Simon Truelsen (guitare), Ruben Brandt (basse) et Matias Zacho (batterie) signent avec le label Napalm Records et annoncent la sortie de Reptilian Warlords pour 2023.

L’album débute sur la rythmique lourde de Cannibalicious, qui montre immédiatement ses racines Old School accrocheuses complétées par des parties vocales brutes. Le titre est assez court, mais il nous porte jusqu’à Impenetrable Leather, où les riffs accélèrent tout en adoptant des harmoniques tranchantes, en particulier sur des refrains légèrement plus calmes, mais qui nous ramènent rapidement dans la tornade. Le vocaliste se déchaîne avant l’accélération finale, qui mène à Cavedweller’s Soliloquy, un interlude d’une trentaine de secondes où le chanteur nous grogne dessus avant que Rhythmic Demise ne vienne développer un son lent et pesant. Le titre reste très efficace de bout en bout, assurant sans mal au groupe de pouvoir délier des nuques en live, puis Warcries From The Crypt vient nous offrir un nouveau moment de répit grâce à une musique martiale inquiétante. Le titre de l’album est scandé avant qu’Among The Filth Final ne fasse réapparaître les guitares dissonantes, finalement complétées par une batterie ravageuse et des cris sauvages. On notera quelques influences Death/Doom dans certains passages plus lancinants où la lourdeur oppressante règne, puis c’est avec des riffs plus vifs que le morceau s’achève, laissant place à Reptilian Warlords, le titre éponyme, et à ses influences Heavy évidentes qui rendent les riffs très motivants. Les pointes énergiques que le groupe injecte rythment parfaitement le morceau avant de laisser Misantropical Breed prendre la suite avec une approche relativement similaire, laissant la batterie guider le mouvement pendant que le vocaliste place ses hurlements rauques. Ambrosia se dévoile ensuite, commençant avec une douce mais inquiétante mélodie qui finira par retrouver sa saturation ainsi que les parties vocales habituelles, mais c’est avec l’accélération soudaine qu’il montre toute sa puissance, laissant le groupe nous rouler littéralement dessus. Après plus de huit minutes et un final enjoué, c’est avec Carnivore Massacre que les musiciens nous piétinent une dernière fois, couplant habilement leurs riffs entêtants avec une batterie solide surmontés du chant.

Plaguemace a beau être une jeune formation, le groupe sait s’affirmer dans la scène Death Metal avec un son travaillé. Reptilian Warlords n’est pas un énième album aux riffs Old School, il est une partie de l’histoire de la violence.

85/100

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