Review 1972 : Bloodred Hourglass – How’s the Heart

Bloodred Hourglass revient nous questionner.

Deux ans presque jour pour jour après leur précédent album, Jarkko “Jaredi” Koukonen (chant), Lauri Silvonen (guitare/chant, Wolfheart), Jose Moilanen (basse), Jarkko Hyvönen (batterie), Joni Lahdenkauppi (guitare, MyGrain, Thyrane) et Eero Silvonen (guitare) reviennent avec How’s the Heart, leur sixième album, qui sort chez Out of Line Music.

Le groupe démarre avec la moderne Of Course I Still Love You, une composition lourde et accrocheuse qui témoigne immédiatement de toutes les influences du groupe. Les mélodies prennent le relai des riffs saccadés avant un break aussi calme qu’intense qui ne fait que renforcer la puissance du dernier refrain qui nous mène à In Lieu of Flowers et à ses sonorités imposantes qui laissent une sauvagerie brute côtoyer un son groovy au mix impeccable. Le groupe gère également parfaitement ses transitions tout comme sur Fragile qui débute dans la douceur avant de laisser l’agressivité reprendre le dessus, faisant de ce morceau l’un des plus diversifiés, et qui nous mène à Anomaly où le vocaliste se déchaîne littéralement en plaçant des cris perçants sur la rythmique toujours énergique de ses camarades. Les harmoniques tranchantes laisseront place à un contraste important sur The Sun Still In Me, où la base remuante et entraînante du groupe accueillera des leads entêtants, mais également les choeurs d’Emma Moilanen, puis le groupe s’aventure dans la noirceur avec les paroles de Song of Forgotten, un titre qui se trouve à nouveau au point de toutes leurs influences où le vocaliste nous appelle à le rejoindre dans sa lutte. Leina vient immédiatement apaiser l’atmosphère en adoptant une approche beaucoup plus mélodieuse et mélancolique, même lorsque la saturation revient dynamiser le titre, puis c’est avec l’aide du St. Michel Strings, un orchestre de chambre finlandais, que le groupe donne une touche supplémentaire à Devotion, lui donnant une dimension ouvertement plus majestueuse en plus de ses riffs entêtants. The End We Start From renoue avec une mélancolie assumée que l’on retrouve teintée de sonorités plus simples sur le refrain puis enflammée sur les couplets avant d’accueillir à nouveau le St. Michel Strings sur How’s the Heart, nuançant encore plus la modernité du morceau tout en lui donnant une véritable approche épique.

Le groupe nous a également réservé une surprise sur les versions physiques de l’album, sous la forme de trois titres bonus. Only When I’m Breathing, le premier, développe un son massif tout en conservant les claviers entêtants, la rythmique groovy et les leads mélodieux, alors que c’est avec des tonalités électroniques qu’Hennessy se dévoile, avant d’accueillir les éléments habituels. Les guitares assurent au morceau un rythme intéressant, tout en laissant place à quelques samples symphoniques et des parties vocales plus douces, avant que Twin Flame ne vienne à son tour refermer la partie bonus grâce à des riffs saccadés que l’on savoure sans mal.

Bloodred Hourglass a progressé avec cet album, intégrant aux éléments habituels des touches parfois plus douces, ou au contraire bien plus agressives. How’s the Heart n’attend que de faire ses preuves en live !

85/100

English version?

Laisser un commentaire