Review 1984 : Walking Corpse – Our Hands, Your Throat

Pensez à reprendre votre souffle avant que Walking Corpse ne frappe !

Créé en Suède en 2017 par Henrik Blomqvist (chant), Fredrik Rojas (guitare, Dead Existence) et Magnus Dahlin (batterie), le groupe annonce après deux sorties indépendantes sa signature chez Transcending Obscurity Records, ainsi que Our Hands, Your Throat, son deuxième album.

L’album démarre dans la tradition du Grindcore avec Dreamflesh Navigator, un premier titre court et abrasif qui place des riffs agressifs à vive allure. Les hurlements rejoignent bien vite le mélange Old School en lui apportant des touches tout aussi sauvages, tout comme sur Born in Hell qui, bien que plus longue, s’offre un mélange de blast ravageur et de dissonance oppressante. La fureur semble ne jamais redescendre au sein du trio, même lorsque des passages plus groovy apparaissent, puis c’est avec un cri de terreur que Our Hands, Your Throat nous accueille, laissant les patterns explosifs se succéder pour créer une composition efficace mais incontrôlable. Le titre nous accorde un court instant de répit, puis The Wheel vient piocher dans les racines les plus accrocheuses du style pour placer ses riffs presque enjoués, auxquels succèdent une véritable tornade de violence, avec tout de même ses pointes de complexité dans la lourdeur. Le morceau va ralentir, nous écraser, puis finalement laisser Brainworm débarquer à toute allure, en nous donnant une furieuse envie de laisser la violence nous envahir avant de laisser la lancinante Falling Through A World of Wounds offrir une pointe de mélancolie suivie d’une torpeur saturée étouffante. La double pédale refera bien vite son apparition pour dynamiser le morceau, qui gardera ses touches de noirceur, mais qui s’abandonne à nouveau à la furie sur Malediction, composition courte mais très nerveuse avec une légère accalmie avant la fin. Le groupe continue sur The Last Laugh, faisant se rencontrer une rythmique déchirante avec des hurlements bestiaux, puis c’est avec des riffs saccadés que Nothing Grows Here profitera de sa longueur pour alterner oppression macabre avec des parties beaucoup plus éclatantes et intenses. L’album s’approche de la fin avec Forever Sleep, véritable ouragan de rage brute qui démarre et s’arrête à toute allure, puis c’est Eye of an Angry God qui hérite de la lourde tâche qu’est la conclusion de l’opus avec une sorte de progression dans la violence allant de lourdeur à folie pure et simple.

Walking Corpse sait bien évidemment faire du Grindcore bête et méchant, mais on remarque sans mal que Our Hands, Your Throat contient également des éléments beaucoup plus réfléchis, faisant par exemple de la lourdeur un atout de poids.

85/100

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