Review 2019 : Bergrizen – Die Falle

Bergrizen part en chasse.

Créé en 2007 en Ukraine, le groupe créé et mené par Myrd’raal (chant) dévoile Die Falle, son septième album, chez Purity Through Fire.

Il est accompagné en live par Roman Korotkov (batterie), DMNT (guitare), A. (basse) et V. D. (guitare), qui l’ont aidé à enregistrer cet album en compagnie d’Olgerd (claviers, Kroda, Winterhorde) et Ogrim (guitare, Wolftomb).

Après une introduction glaciale mais enchanteresse, Ich Vergesse Nicht nous dévoile ses mélodies lancinantes, rapidement complétées par des cris terrifiants. Même lors des passages où le blast règne sans pitié, le morceau semble avancer lentement, profitant de ses leads entêtants pour développer son ambiance oppressante entre les différents hurlements tout en laissant la basse occuper une place importante dans le mix, créant un contraste intéressant avec les sons les plus bruts. Le titre s’éteindra finalement pour laisser place à Ich Vergebe Nicht, sorte de suite spirituelle qui s’ancre d’abord dans des sonorités apaisantes avant de nous étouffer avec sa saturation infernale, qu’elle soit lente ou plus vive. Quelques patterns Old School s’intègrent à l’ambiance oppressante pour la dynamiser par moment, puis c’est avec des tonalités inquiétantes que le groupe teinte sa rythmique vers le final, avant de s’orienter vers la violence sur Der Rituelle Mord (Öffnung Der Torre), qui nous transporte immédiatement grâce à sa charge virulente. Les cris morbides s’intègrent parfaitement à l’agressivité du morceau, ainsi qu’aux harmoniques aériennes qui vont nous mener à Die Falle (Der Wanderer 3) qui fait écho à deux précédents morceaux du projet et son piano mélancolique. La noirceur explose dans une déflagration intense et déchirante qui laisse même quelques accents DSBM cinglants apparaître dans le mélange imposant avant un break majestueux, qui nous mène une fois de plus à ce puits de ténèbres qui débouche sur Verschneite Winternacht, une outro enchanteresse aux quelques tonalités médiévales, faite de diverses percussions et de claviers épiques qui nous portent jusqu’au silence.

L’univers glacial de Bergrizen prend toute son ampleur sur Die Falle, qui nous enferme dans ses tonalités planantes en y injectant mélancolie, sons épiques et hurlements viscéraux à chaque instant. Une véritable réussite.

90/100

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