Review 2060 : Hiraes – Dormant

Hiraes contre-attaque.

Après le succès de leur premier opus sorti mi-2021, le groupe créé par Britta Görtz (chant, Critical Mess, Chaos Rising, ex-Cripper) et les anciens membres de Dawn of Disease Mathias Blässe (batterie), Lukas Kerk (guitare), Christian Wösten (basse) et Oliver Kirchner (guitare) annoncent la sortie de Dormant, leur deuxième album, toujours chez Napalm Records.

Le groupe attaque sans attendre avec la moderne Through The Storm qui couple blast effréné et riffs saccadés sous les hurlements féroces, qui s’adoucissent à peine sous les leads entêtants des refrains fédérateurs. Le titre reste assez accessible, tout comme We Owe No One qui prend la suite avec des éléments un peu plus Old School qui s’intègrent parfaitement à la dynamique énergique des musiciens, tout comme à la diversification des parties vocales, soutenues par un mix travaillé. Les harmoniques tranchantes nous mènent à Undercurrent, dont les touches mélancoliques et le tempo plus lent nous autorisent une légère pause de douceur, complétée par quelques bribes de chant clair qui s’enflamment sans mal sous les claviers avant de charger jusqu’à la sauvage Chance To Fail qui repart dans l’agressivité pure et quelques influences plus festives au niveau des guitares. Les musiciens s’adaptent relativement bien à ces sonorités différentes avant d’adopter des leads dissonants sur About Lies, composition qui n’aura aucun mal à déclencher des vagues de headbang frénétiques pendant que la vocaliste se déchaîne, avant de nous offrir un break plutôt majestueux. L’album marque une véritable pause avec Come Alive, interlude instrumental où les quatre musiciens nous font progresser sur leur rythmique en leur compagnie jusqu’à Ocean Child, une composition où la rage reprendra ses droits sans jamais mettre les mélodies accrocheuses de côté. Les rugissements continuent sur Nightflight, où des racines Thrash virulentes prennent également part à l’assaut tout en intégrant des leads toujours plus tranchants, puis les influences cybernétiques renaissent avec Red Soil avant que la batterie ne nous écrase à nouveau. La déferlante s’apaise tout en proposant un son inquiétant qui explose par moments, créant un contraste intéressant qui nous conduit à Dormant, le morceau éponyme, qui va clore l’album avec son mélange efficace qui donne principalement la parole aux leads épiques avant de nous dévoiler sa douceur.

Après un premier album assez efficace, Hiraes remet le couvert en nous montrant un style plus affirmé. Dormant permet aux allemands d’exploiter pleinement leurs racines modernes tout en injectant leurs différentes influences, et c’est pour eux une excellente chose.

80/100

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