Review 2071 : Lord Dying – Clandestine Transcendence

Lord Dying continue son voyage.

Créé aux Etats-Unis en 2010, le groupe composé d’Erik Olson (guitare/chant), Chris Evans (guitare), Alyssa Mocere (basse) et Kevin Swartz (batterie, Forgotten Gods, Infinite Waste, Tithe…) dévoile Clandestine Transcendence, son quatrième album, en 2024 chez MNRK Heavy et produit par Kurt Ballou (Converge).

L’album débute dans une douceur inquiétante avec The Universe Is Weeping, une première composition aussi mélodieuse que dissonante dont le contraste va peu à peu s’effacer pour laisser des patterns entêtants s’alourdir. La violence reprend peu à peu ses droits en compagnie des parties vocales, mais on notera également quelques choeurs plus calmes qui nous conduisent à I Am Nothing I Am Everything et à ses influences criardes. Le groupe place habilement des riffs plus vifs sous ses cris sauvages, mais ils se transformeront parfois en harmoniques plus perçantes avant de revenir à la rage, puis de laisser place à Unto Becoming et ses tonalités mystiques couvertes par une approche pesante et des leads plus fous les uns que les autres. Le groupe enchaîne sans attendre avec Final Push into the Sun qui mêle les riffs accrocheurs avec des touches explosives et agressives, mais aussi des parties plus surprenantes et aériennes bourrées d’effets qui laissent le son s’éteindre peu à peu avant le morceau le plus long, Dancing on the Emptiness. S’il démarre avec une approche presque psychédélique mais très rythmée et peuplée d’interventions vocales éthérées, il se renforcera pour créer un final infernal avant que Facing the Incomprehensible ne revienne développer ses éléments oppressants tout en intégrant quelques choeurs inattendus et des guitares éclatantes. La courte A Brief Return to Physical Form va nous autoriser un moment de répit avec une mélodie sombre, puis la quiétude sera légèrement perturbée sur A Bond Broken by Death, laissant la batterie dynamiser la composition, qui deviendra beaucoup plus frénétique en adoptant des influences diversifiées. L’album continue avec Break in the Clouds (In the Darkness of Our Minds), un titre planant aux leads travaillés qui rivalisent avec un chant brumeux qui s’enflammera sans prévenir, puis la folie s’empare à nouveau des musiciens sur Soul Metamorphosis et ses guitares imprévisibles qui suivent une rythmique d’abord énergique, qui devient par moments presque léthargique. Les grognements perdurent pendant que la base s’enflamme à nouveau, puis Swimming in the Absence fait renaître les tonalités majestueuses sur un rythme plutôt lent avant de nous hypnotiser pour laisser The Endless Road Home hanter les derniers moments de l’album grâce à un son inquiétant qui finira par devenir plus libre et aérien.

Lord Dying s’est rapidement imposé comme une référence du Sludge, tout en développant sa propre touche avec des influences diversifiées. Clandestine Transcendence en est l’exemple parfait, mêlant une base Old School grasse et pesante avec des pointes criardes, dissonantes et enivrantes.

90/100

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