Review 2078 : Hulder – Verses in Oath

Hulder vit à nouveau.

Après un premier album en 2022, le projet de la musicienne d’origine belge mais vivant aux Etats-Unis Hulder (chant/guitare/claviers, Bleeder), dévoile Verses in Oath, son deuxième album, chez 20 Buck Spin.

Elle est accompagnée ici par Necreon (basse, Funebrarum, Trepanation, ex-Undergang) et CK (batterie, Chthonic Deity, Funebrarum, Ascended Dead, ex-VoidCeremony, live pour Incantation, Morbid Angel…).

L’album débute avec le vent glacial d’An Elegy, qui nous ouvre finalement les portes de Boughs Ablaze où les riffs saturés majestueux font déjà rage. Les parties vocales brutes donnent une touche plus sombre à ce son entêtant parfois hanté de pointes lancinantes et de claviers imposants que l’on contemple comme un paysage brumeux qui s’abandonne finalement au silence avant qu’Hearken The End ne prenne sa place en développant des tonalités beaucoup plus pesantes. Les riffs lancinants et les choeurs s’enflamment finalement pour devenir plus agressifs, créant un contraste enivrant avec les éléments les plus calmes avant de renouer avec la fureur sur Verses In Oath tout en donnant aux claviers un rôle plus inquiétant qui colle parfaitement avec la rage déployée par les autres éléments. Lamentation nous offre un nouveau moment pour reprendre notre souffle tout en entendant l’étrange complainte saccadée nous mener à An Offering et à sa douce mélopée qui s’intensifie lentement et nous fait progresser jusqu’à la noirceur retrouvée de Cast Into The Well Of Remembrance. Les racines Old School et aériennes se mêlent naturellement, s’influençant mutuellement pour créer des vagues intenses et hypnotiques avant que Vessel Of Suffering ne nous écrase grâce à une approche martiale, parfois un peu adoucies par des touches planantes. La composition reste assez courte, tout comme Enchanted Steel, le titre suivant, qui adopte également l’approche imposante pour développer ses propres ténèbres autant via l’instrumentale que grâce aux hurlements caverneux, puis c’est grâce à Veil Of Penitence que le groupe nous emporte une dernière fois dans sa tornade fascinante alimentée par des vagues de riffs dévastatrices.

Le mélange joué par Hulder est indéniablement accrocheur. Les claviers majestueux renforcent les riffs sombres et les hurlements profonds dans Verses in Oath, conférant à l’album une touche brumeuse mais imposante qui reste en tête.

80/100

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