Review 2109 : Exhorder – Defectum Omnium

Préparez-vous à Thrasher avec Exhorder !

Créé en 1985 aux Etats-Unis, le groupe fait partie des pionniers du mouvement Thrash/Groove Metal, mais il subira diverses pauses et courtes reprises d’activités jusqu’en 2017, où Kyle Thomas (chant, Aortha, Trouble) relance à nouveau la machine. Passé guitariste/chanteur et accompagné par Jason Viebrooks (basse, ex-Heathen), Sasha Horn (batterie, ex-Novembers Doom) et Pat O’Brien (guitare, ex-Cannibal Corpse, ex-Nevermore) il annonce la sortie de Defectum Omnium, le quatrième album du groupe, chez Nuclear Blast.

Le groupe a également été aidé par Rick Wartell et Bruce Franklin, guitaristes des pionniers du Doom Metal Trouble.

Wrath of Prophecies attaque immédiatement avec des riffs agressifs et des parties vocales furieuses, laissant l’approche groovy rendre le morceau encore plus accrocheur et autorisant également des leads planants. La charge reprend tout en laissant le groupe sombrer dans la folie avant de débuter Under the Gaslight, où le chant puise dans des influences Heavy solides pour compléter une rythmique motivante où harmoniques tranchantes et batterie enjouée se rejoignent avec une touche Old School. Les influences Punk resurgissent sur Forever and Beyond Despair et son énergie débordante, mais le titre va ralentir pour s’alourdir avant d’exploser à nouveau puis de rejoindre les tonalités mystérieuses de The Tale of Unsound Minds et ses premiers riffs lancinants. Le mélange finira par accélérer, notamment pour permettre un solo intense, puis le son nous écrase à nouveau avant de disparaître pour faire place à la courte Divide and Conquer, qui ne va pas perdre un seul instant pour nous prouver son efficacité grâce à des riffs aiguisés. Le groupe enchaîne avec Year of the Goat où l’introduction sombre nous emporte droit sur une rythmique vive mais ponctuée de passages plus lents et fédérateurs qui contrastent avec l’approche saccadée, puis c’est avec un son inquiétant que Taken by Flames débute, avant de finalement devenir plus sauvage. L’énergie brute du morceau est très rapidement communicative, et on se retrouve à remuer le crâne avant d’apprécier l’ambiance presque mystique de Defectum Omnium – Stolen Hope, la plus longue composition, qui débute par des choeurs d’église. Les guitares hurlantes reviendront bien évidemment, mais le titre se pare d’influences Doom qui laisseront tout de même quelques parties énergiques émerger avant un final surprenant menant à Three Stages of Truth – Lacing the Well et son introduction acoustique qui s’assombrit peu à peu. Le retour de la saturation se fait bien évidemment dans la violence pure, mais le titre reste relativement modéré et accessible, à l’inverse de Sedition qui repart du côté des racines Punk pour nous dévoiler toute sa vindicte. Desensitized reste dans des patterns agressifs et effrénés purement Thrash surmontés par les parties vocales intenses, puis c’est avec Your Six que l’album prend fin dans une lenteur angoissante et oppressante, laissant les leads créer des touches plus stridentes.

Exhorder nous confirme sa puissance et monte en grade avec Defectum Omnium, nouvel album qui alterne entre sonorités traditionnelles à pleine vitesse, groove accrocheur et quelques expérimentations beaucoup plus originales.

85/100

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