Review 2127 : Judas Priest – Invincible Shield

La légende de Judas Priest n’est pas terminée.

Fondé en 1970 (ou 1969 sous le nom de Freight), le groupe fait partie des pionniers du Heavy Metal. Composé aujourd’hui de Ian Hill (basse), Rob Halford (chant), Glenn Tipton (guitare), Scott Travis (batterie, Thin Lizzy, Racer X) et Richie Faulkner (guitare, Elegant Weapons), Judas Priest dévoile Invincible Shield, son vingtième album.

Qu’est-ce qu’un album de Judas Priest selon vous ? Des riffs frénétiques, des solos inspirés, des refrains fédérateurs que l’on veut scander au premier rang d’un show survolté, et des parties vocales inimitables, dont seul le sieur Halford possède le secret. Invincible Shield possède bien évidemment toutes ces caractéristiques, mais il va quand même s’offrir un luxe que bien des groupes n’ont pas : une touche accrocheuse permanente. Que ce soit l’intro relativement moderne sur Panic Attack, le premier titre, le solo très mélodieux de The Serpent and the King ou la rythmique solide de sa composition éponyme, tout l’album n’aurait pu être fait par une autre formation ! Le groupe ne se permet aucun remplissage : même la touche de Hard Rock entêtante sur Devil in Disguise est unique, ainsi que les parties lead planantes de Gates of Hell, prouvant leur efficacité sur tous les tableaux avant de revenir avec une touche plus complexe et travaillée sur Crown of Horns, contrastant avec une rythmique simple et entraînante typée Power Ballad. As God is my Witness repart à toute allure en nous donnant l’envie de suivre le groupes avec ses guitares endiablées, puis c’est avec Trial by Fire que le groupe nous captive ensuite, plaçant habilement ses leads hypnotiques tout comme sur Escape From Reality où le son devient extrêmement pesant tout en incluant les touches perçantes du combo. Sons of Thunder nous donne une fois de plus l’envie de jouer d’un instrument pour reproduire ces riffs saccadés incroyablement motivants, avant que Giants in the Sky ne propose un côté groovy aux influences plus saccadées, mais également un break en son clair… intrigant. La fin de l’album sera marquée par la rassurante Fight of Your Life, mais également le son vif de Vicious Circle qui aligne ses riffs sans compromis, ainsi que la mélancolie saisissante de The Lodger, le dernier des quatorze morceaux qui va en surprendre plus d’un avec des tonalités sombres et parfois majestueuses.

Tous les amateurs de Heavy seront d’accord pour dire que Judas Priest nous fait vibrer depuis ses débuts. Malgré les épreuves et les changements, le groupe n’a jamais perdu sa position de leader de la scène, et il peut arborer fièrement Invincible Shield aux côtés de ses précédents succès.

95/100

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