Necrophobic célèbre la sortie de son dixième album.
Pour célébrer ses 35 ans, le groupe suédois composé de Joakim Sterner (batterie, Unhallow), Anders Strokirk (chant, ex-Blackshine, ex-Mykorrhiza), Sebastian Ramstedt (guitare, In Aphelion, ex-Nifelheim), Johan Bergebäck (guitare, In Aphelion, AngelBlast, ex-Nifelheim, ex-Dismember) et Tobias Cristiansson (basse, Darkened, ex-Dismember, ex-Grave) dévoile In the Twilight Grey en collaboration avec Century Media Records.
Le groupe compte parfois sur Matte Modin (batterie, Defleshed, ex-Dark Funeral, ex-Firespawn, ex-Sarcasm) en live.
Le groupe commence par nous fasciner avec une mélodie inquiétante mais enivrante sur Grace of the Past, le premier titre, avant d’adopter son allure effrénée habituelle. La voix vindicative colle parfaitement à l’ambiance froide et tranchante des riffs, qui n’hésitent par à placer des influences Old School dans leurs harmoniques intenses alors que Clavis Inferni pioche du côté d’un Thrash vif et sombre pour dynamiser sa rythmique et lui octroyer cette approche saccadée. Les leads épiques nous transportent jusqu’à As Stars Collide et son introduction mystérieuse qui se transforme peu à peu en sonorités majestueuses auxquelles les musiciens ajoutent leur touche perçante tout en conservant l’obscurité ambiante, puis la rage pure refera surface avec Stormcrow, une composition beaucoup plus rapide. Le refrain viendra apaiser l’ambiance tout en lui donnant des accents fédérateurs, puis la rythmique va ralentir afin de laisser les guitares s’exprimer, ne revenant à sa fureur originelle qu’avant de laisser place à la longue et intrigante Shadows of the Brightest Night, qui s’enflamme très naturellement et place régulièrement des leads inquiétants pour compléter son flot de noirceur continu. Le groupe nous autorise un très court moment de répit avant que Mirrors of a Thousand Lakes ne vienne emplir l’air de ses guitares angoissantes, que ce soit avec les harmoniques cinglantes ou avec des patterns plus fous et travaillés, puis Cast in Stone retourne exploiter les racines les plus brutes et abrasives sans oublier la puissance de ses mélodies acérées. Le son reste accrocheur tout en proposant des tonalités plus mélancoliques avec Nordanvind, une composition lancinante à peine troublée par les parties vocales rocailleuses et certains moments motivants, puis c’est avec In the Twilight Grey, le titre éponyme, que le groupe va dévoiler toutes ses nuances en couplant une allure furieuse avec des notes aériennes et hypnotiques. On notera un soin particulier apporté aux touches transcendantes qui accompagnent le dernier refrain, mais l’album prend déjà fin avec la courte et pesante Ascension (Episode Four) où l’atmosphère oppressante prend vie tout en laissant un début de rythmique apparaître au loin, puis disparaître.
Bien qu’ayant découvert Necrophobic relativement tardivement, je n’ai jamais été déçu par leurs albums, et ce n’est pas In the Twilight Grey qui va briser la règle ! Leur art sombre est définitivement à son apogée, et il ne manque plus que quelques concerts pour le confirmer !
95/100