Review 2149 : Disbelief – Killing Karma

Retour de Disbelief pour une nouvelle bagarre.

Créé en 1990 et mené depuis lors par Karsten Jäger (chant, ex-Morgoth), puis Jochen Trunk (basse, Sacrifire), David Renner (guitare, ex-Painful), Marius Pack (guitare, ex-Verdict) et Timo Claas (batterie, Miseo, ex-Lay Down Rotten), le groupe annonce en 2024 la sortie de Killing Karma, son onzième album, chez Listenable Records.

L’album débute avec une touche de douceur sur l’introduction de Reborn, mais elle va rapidement se transformer en mélodie abrasive et pesante en accueillant la saturation et les parties vocales massives. Les accélérations renforcent l’aspect sauvage avant de laisser la vive Killing Karma prendre la suite avec des riffs beaucoup plus énergiques et des guitares perçantes couplées à des patterns entêtants, puis c’est avec des influences groovy que The Scream That Slowly Disappeared frappe, créant une ambiance oppressante. Quelques parties de voix claire viennent contraster les sonorités sombres qui nous mènent à With Deep Regret où les harmoniques pessimistes viennent à nouveau donner leurs couleurs à l’atmosphère lancinante. Les notes vaporeuses rejoignent les cris rauques avant de se mêler à la rythmique furieuse puis à A Leap In The Dark qui propose une approche plus mesurée en exploitant la lourdeur du Sludge teintée de la violence du Death avec des mélodies intrigantes. Inhuman Whore place quelques murmures pour nous laisser reprendre notre souffle, mais les riffs chargent immédiatement après, créant une vague de puissance brute assez différente de Morbid Man, l’inquiétante composition suivante qui avance d’abord lentement avant de s’enflammer et de nous piétiner à pleine vitesse. Condemnation prend à peine le temps d’une introduction pour intégrer ses influences Thrash tranchantes à une fureur évidente, qui se montre tout de même parfois mélodieuse tout comme sur Flash Of Inspiration où la lenteur reprend ses droits en compagnie d’harmoniques enivrantes et de parties vocales viscérales. On retrouve un ressenti similaire sur The End Of Gods qui retranscrit le désespoir le plus intense dans sa marche obsédante où seule la double pédale se permet de charger pour rejoindre les claviers de This Last Order, qui développent immédiatement l’approche majestueuse. Les riffs frappent à leur tour, alimentant à nouveau cette agressivité latente avant que Millenium n’impose son allure presque militaire et accrocheuse sur laquelle les parties vocales prennent vie entre deux refrains fédérateurs, puis l’album prend fin avec les harmoniques folles de Fragile Aeon, qui prouve que les éléments aériens et déchirants peuvent parfaitement s’associer avec la base écrasante et la touche grasse des allemands.

Disbelief est toujours en pleine forme, et propose sur Killing Karma une nouvelle poignée de compositions extrêmement efficaces. Bien qu’un peu long, l’album contient nombre de riffs accrocheurs qui sauront vous convaincre sans mal !

95/100

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