Review 2167 : The Black Enderkid – Symptom Of Decline

Bienvenue à The Black Enderkid !

Créé en 2020 par Gaétan Ponzio (guitare/chant), alors âgé de 14 ans, il recrute Tom Abrigan (guitare/chant), Alexandre Giorgi (basse) et Guillaume Bex (batterie) pour finaliser Symptom Of Decline, son premier album.

L’album débute avec S.O.D., une introduction mystérieuse annonciatrice des sonorités modernes que l’on retrouve sur The Final Breath, le premier titre dévoilé aux riffs saccadés renforcées par des parties vocales furieuses. Les refrains sont légèrement plus calmes, mais l’énergie brute refait rapidement surface en intégrant des samples cybernétiques, puis le trio conserve une approche similaire avec Six Feet Under, le titre suivant, qui nous offre des hurlements massifs pour compléter le chant principal. La rythmique place également quelques harmoniques criardes qui accompagnent plutôt bien le solo, puis c’est avec Newborn Plague que le groupe renoue avec une approche intrigante, mais la rage reprend rapidement le dessus, laissant l’énergie pure diriger le groupe. Un break sombre nous permet de reprendre notre souffle avant le final explosif qui mène à The Other Side, où la modernité est parfaitement exploitée, créant une atmosphère assez pesante entrecoupée de parties plus accrocheuses. Le morceau est relativement long, permettant aux influences Djent hachées de faire leur effet tout comme sur My Beloved Killer où le groupe présente une facette plus lente et par conséquent plus calme de sa musique, laissant par exemple le chant clair danser avec une rythmique hypnotique. Les amateurs de jeux vidéos vont sans aucun doute adorer l’introduction de Broken Skies, l’un des morceaux choisis pour présenter l’album, qui va condenser toute la puissance des musiciens en un peu plus de quatre minutes de riffs accrocheurs teintés d’une pointe de complexité par moments. Apocalypse Protocol va invoquer les influences Industrial du groupe, laissant la composition instrumentale avancer à son rythme en incluant samples, son clair et éléments plus agressifs avant de laisser place à Born To Die, le dernier et plus long des neufs titres, qui va s’enflammer sans attendre pour enchaîner ses riffs impétueux, ses parties vocales furieuses et ses pauses très Prog.

The Black Enderkid se forge son identité dans les styles les plus modernes du Metal, rendant Symptom Of Decline énergique mais également très réfléchi. On notera également des éléments intrigants et plus calmes qui permettent de respirer, ce qui est une bonne chose !

75/100

English version?

Quelques questions à Gaétan Ponzio, guitariste et chanteur du groupe The Black Enderkid.

Bonjour et tout d’abord, merci de m’accorder de ton temps ! Comment pourrais-tu présenter le groupe The Black Enderkid sans utiliser les habituelles étiquettes des styles musicaux ?
Gaétan Ponzio (guitare/chant) : Salut à toi, The Black Enderkid est un groupe dans lequel l’écriture des morceaux et des riffs oscillent entre moderne et old school, la composition est spontanée mais reste mesurée et chirurgicale.

Que signifie The Black Enderkid, et comment le relies-tu à la musique actuelle du groupe ?
Gaétan : Le nom du groupe est une version modifiée d’un ancien pseudo que j’utilisais quand je jouais aux jeux vidéo, c’etait BlackEnder3, “Black” parce que le noir c’est cool et “Ender” parce que dans Minecraft j’avais fait une fixation sur le grand bonhomme noir, “Enderman”. Et le 3 parce que c’était déjà pris… Il est relié par l’univers jeux vidéo qu’on retrouve dans les sonorités de nos musiques.

Symptom Of Decline, votre premier album, est sur le point de sortir, comment te sens-tu ? Est-ce que tu as déjà eu des retours à son sujet ?
Gaétan : C’est un album que j’ai adoré composer et j’ai vraiment hâte de voir ce que les gens vont en penser, j’ai déjà eu plein de retours positifs et ça fait super plaisir. 

Comment résumerais-tu Symptom Of Decline en trois mots ?
Gaétan : Spontané, tranchant et précis.

Comment s’est passée la composition de Symptom Of Decline ? Tu as créé le groupe à seulement 14 ans, as-tu vu ton processus créatif évoluer en grandissant ? Qu’ont apporté les trois autres membres du groupe ?
Gaétan : J’ai composé l’album en compagnie de Tom Abrigan, guitariste du groupe, c’était spontané sans trop se poser de questions et tout rendait bien assez rapidement. J’ai pu observer une évolution au fur et à mesure de la composition de l’album, le rendu semblait de plus en plus “professionnel”. Plus tard, Alexandre Giorgi (bassiste) et Guillaume Bex (batteur) nous ont rejoints. 

Vous avez choisi de dévoiler à l’avance les titres The Final Breath et Broken Skies, pourquoi les avoir choisis précisément plutôt que d’autres ?
Gaétan : On les a choisis car c’était, à notre avis, les plus propices à devenir des singles représentatifs de l’album. The Final Breath avec son refrain accrocheur et son bridge moderne, et Broken Skies avec son intro jeux vidéo rétro.

Bien qu’ancré dans une approche moderne, on retrouve des sonorités très diversifiées selon les morceaux. Quelles sont les influences du groupe pour Symptom Of Decline ?
Gaétan : Dealer, Slipknot, Gojira et Car Bomb étaient les principales influences de cet album. 

J’ai remarqué des racines Industrial marquées sur Broken Skies, notamment avec l’intro faite de bruits de jeux vidéos, mais aussi sur Apocalypse Protocol, l’instrumentale de l’album. Comment arrivez-vous à mélanger toutes vos influences pour créer un son cohérent ?
Gaétan : C’est ce qu’on aime appeler le “gamecore”, lier de l’Electro/Sound Design à du Metal est quelque chose que j’ai toujours trouvé intéressant, comme le fait Northlane, mais en se rapprochant des musiques de jeux vidéos.

Je sais que c’est une question difficile, mais est-ce que tu as un morceau préféré sur cet album ? Ou celui qui t’a semblé le plus naturel à composer ?
Gaétan : The Final Breath est mon morceau préféré, il a été le plus amusant à composer.

Que représente l’artwork, et quelles ont été les étapes de sa conception ?
Gaétan : L’artwork représente un univers post-apocalyptique dans lequel l’homme y a perdu sa place, détruit par lui-même. Par sa faute, son ancien monde est désormais habité par ses erreurs. 

Vous avez signé chez Tentacles Industries pour la sortie de Symptom Of Decline, comment se passe la collaboration avec le label ?
Gaétan : La collaboration se passe bien. On est super content de travailler avec eux.

Quels sont les plans pour la suite de The Black Enderkid ? La seule trace de live à ce jour est la date du 25 janvier 2024, en ouverture de Stone Horns, comment s’est passé ce show ?
Gaétan : Le show s’est super bien passé et c’était une très bonne entrée en matière, j’étais très fier de dévoiler au public ce travail de composition de plusieurs années, notre prochain concert sera le 11 avril 2024 au Makeda à Marseille avec Eon

Comment visualisez-vous un concert d’The Black Enderkid de ton point de vue ?
Gaétan : Je visualise du bon gros son, des riffs qui fracassent, des jeux vidéos et de la bagarre.

Est-ce qu’il y a des musiciens ou artistes avec lesquels tu souhaiterais collaborer dans le futur ?
Gaétan : Dans mes plus grands rêves, Northlane, Loathe ou Sleep Token.

Penses-tu t’être amélioré en tant que musicien avec cet album ?
Gaétan : Cet album m’a apporté beaucoup d’expérience dans la MAO tel que l’utilisation de logiciels, l’enregistrement, l’éditing et le mixage. J’ai appris à composer des riffs qui me plaisent rapidement et leur construire une suite avec du sens et des variations. J’ai également évolué dans la composition et enregistrement de lignes de chant et de screams.

Avec quels groupes rêves-tu de jouer ? Je te laisse imaginer une date pour la sortie de Symptom Of Decline avec The Black Enderkid en ouverture, et trois autres groupes.
Gaétan : Je rêve encore, avec Northlane, Loathe et Sleep Token, le plus tôt possible. 

Dernière question : à quel plat pourrais-tu comparer la musique de The Black Enderkid ?
Gaétan : Une NVIDIA GeForce RTX 3070.

C’était ma dernière question, je te remercie pour ta disponibilité, et je te laisse les mots de la fin !
Gaétan : Merci pour l’intérêt que tu as porté à notre projet, c’était un plaisir de te répondre !

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