Review 2174 : Uttertomb – Nebulas Of Self-Desecration

Uttertomb a achevé son premier album.

Créé en 2009 sous le nom d’Ultratomb, le groupe chilien mené par AV (batterie, Putrid Evocation, Negative or Nothing) et SS (guitare/chant, Communion, ex-Death Vomit), complété par JR (basse, Temple) et JC (guitare, Verbum) annonce après trois EPs et deux splits la sortie de Nebulas Of Self-Desecration chez Pulverised Records.

L’album débute par Nec Spe Nec Metu, devise latine bien connue à laquelle le groupe offre un premier riff inquiétant en nous menant à Exhumation Of The Womb’s Splendour où des influences Black/Death se joignent à une rythmique effrénée. Les parties vocales caverneuses complètent parfaitement l’atmosphère oppressante que les musiciens développent tout en conservant une approche très sombre même lors du break mystérieux qui se ressent également sur Graceless Thaumaturgy qui adopte des sonorités similaires. Les leads tranchants s’intègrent à l’accélération sauvage alors que ceux plus entêtants sont parfaits pour la lenteur qui débouche sur la tout aussi pesante Opisthotonic Funerals qui conjugue ses tonalités lancinantes avec des patterns saccadés ancrés dans un Death/Doom étouffant, qui perdure lors de l’embrasement central. Aurora Cruoris nous offre quelques secondes aériennes avant de laisser le blast nous écraser à nouveau, laissant la rythmique se déverser à toute allure, usant d’harmoniques criardes pour peupler leurs vagues de violence suivies par Seraphobia, un véritable ouragan aussi puissant que majestueux. Le morceau va ralentir tout en restant angoissant, utilisant ses racines Black Metal pour se parer d’une noirceur envoûtante que l’on retrouve aussi sur Ominous Flesh Relinquishment, une composition assez courte qui nous enveloppe dans un voile ténébreux pour mieux frapper sans ménagement. Nebulas Of Self-Desecration, le titre éponyme, est le dernier à nous clouer au sol avec son mélange imprévisible et impétueux entre rage, lourdeur, obscurité et tonalités plus obsédantes qui contribuent toutes à cette atmosphère irrespirable.

Ancré dans le Death Metal mais n’hésitant pas à piocher dans le Black et le Doom, Uttertomb fait de Nebulas Of Self-Desecration un réceptacle de noirceur insondable, où les riffs explosent et retombent continuellement.

85/100

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