Review 2177 : Pentagram Chile – Eternal Life of Madness

Pentagram Chile dévoile enfin son deuxième album.

Connu dès 1985 au Chili sous le nom de Pentagram, le groupe sort quelques démos, mais la formation n’est pas véritablement stable. En 2012, le groupe composé des fondateurs Anton Reisenegger (guitare/chant, Brujeria, Criminal, Lock Up) et Juan Pablo Uribe (guitare) ainsi que de Juan Francisco Cueto (basse, ex-Criminal) et Juan Pablo Donoso (batterie, Sadism) intègre le nom de son pays pour des raisons évidentes, et sort son premier album l’année suivante. Il nous faudra attendre onze années de plus pour écouter Eternal Life of Madness, qui sort chez Listenable Records.

L’album débute avec l’introduction inquiétante d’El Imbunche, suivie de riffs aux accents Death/Thrash vindicatifs et accrocheurs. Les leads abrasifs et dissonants profitent des changements d’allure pour compléter les parties vocales brutes, puis le son devient plus pesant avec Possessor qui se sert de son approche saccadée pour révéler son efficacité, sans jamais hésiter à accélérer. Omniscient Tyrant va placer des harmoniques plus travaillées dans ses riffs frénétiques faisant la part belle à ses racines Old School, laissant ces passages imposants nous écraser avant un final plus vif, à l’inverse de The Portal qui va immédiatement construire une rythmique effrénée. Chaque instrument va suivre pendant que le vocaliste vocifère en nous menant à Eternal Life of Madness, le titre éponyme, où les musiciens tentent de recréer une atmosphère angoissante avant de nous frapper avec ses riffs réguliers et son blast efficace. L’album se poursuit avec Icons of Decay, qui va rapidement se montrer sauvage tout en jouant sur une ambiance oppressante avec notamment des guitares assez sombres que l’on retrouve également sur Devourer of Life, avant que le groupe ne s’abandonne totalement à la violence grâce à un tempo élevé. Les harmoniques retrouveront leur place avant le refrain final, qui débouche sur State of Grace et ses patterns entêtants qui vous feront sans doute remuer le crâne à la première écoute, et qui tirera parti de la moindre accélération. L’allure ralentit pour The Seeds of the Deed tout en s’alourdissant, mais la longueur de la composition l’autorisera à s’enflammer de temps à autres avant de rejoindre Deus Est Machina qui démarre à pleine vitesse pour mieux ralentir par la suite avant d’asséner à nouveau ses riffs. L’approche est opposée avec No One Shall Survive qui démarre de manière assez modérée, mais qui va accueillir un break plus vif, et ainsi refermer l’album.

Bien qu’assez discret, Pentagram Chile possède quelques riffs intéressants qui vont dynamiser Eternal Life of Madness, son long deuxième album. Espérons que le groupe prenne plus de vitesse avec cette nouvelle sortie !

70/100

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