Review 2191 : Crawl – Altar of Disgust

Crawl remet le pied à l’étrier avec son deuxième album.

Nommé Altar of Disgust, il sort chez Transcending Obscurity Records et confirme le retour de Joachim Lyngfelt (chant, Övervåld), Ämir Batar (batterie, Tormention, Sanity Assassin), Martin Sjögren (guitare, Discarnate) et Ragnar Hedtjärn Ullenius (basse, Defueld) après un court split avec Feral l’an passé.

L’album débute sur Undead Crypts où on retrouve immédiatement ce son sale et saturé propre à la scène suédoise, suivi par les vociférations sauvages. Les patterns accrocheurs ralentissent pour créer des passages dissonants avant de revenir à la furie avec Throne Of Molten Bones qui s’autorise tout de même des larsens contrôlés pour alimenter sa force de frappe avec une touche brute, mais également des refrains motivants. Le groupe poursuit dans l’agressivité avec la courte Knives et ses riffs saccadés complétés par une basse grasse, puis avec Curse Of The Morbid et Chris Monroy (Skeletal Remains) qui va également construire une ambiance sombre tout en frappant avec une rythmique efficace faite d’accélérations vives. La dissonance continue sur Ethereal Depths, où le groupe adopte une approche d’abord plus lente mais toute aussi étouffante qui va entrer en éruption pour ses derniers instants avant de faire place à Where No Light Escapes et sa voix samplée inquiétante qui nous accompagne tout au long de cet étrange titre au final strident, qui débouche sur Enslaved In Filth où le Death Metal reprend ses droits avec des riffs belliqueux. Les influences Grind le font passer en un instant, mais il est suivi par Vision Of Burning Apparitions qui ralentit légèrement le tempo avant de finalement lâcher les rênes à nouveau, nous laissant imaginer toutes sortes de mouvements de foule, qui peuvent également apparaître sur Until They Crawl au vu de sa rythmique entraînante taillée pour la scène. Into Sordid Rifts prend la suite avec une nouvelle dose de HM-2 sans finesse sur des patterns remuants qui nous mènent vers un final martial en compagnie de Tiago Dias (Bastard Grave), puis le disque prend fin avec Buried Lust, où les cris rauques couplés à ceux de Johan Jansson (Interment, ex-Centinex, ex-Demonical) peuplent une rythmique angoissante faite de petites éruptions énergiques qui dynamisent l’atmosphère sinistre.

Rien de révolutionnaire chez Crawl, mais le groupe nous offre notre saturation suédoise préférée sur Altar of Disgust. Trente minutes de tronçonneuse, que ce soit à toute allure ou pendant des passages plus lents et oppressants, ça ne se refuse pas !

80/100

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