Review 2193 : Deliria – Phantasm

Suivez Deliria dans ses aventures oniriques.

Sept ans après son premier album, le groupe composé d’Adam Rupp (chant), David Scanlon (guitare), Jade Ordonez (basse), Brent Rockwell (guitare) et dernièrement Brandon « Billy » Clevenstine (batterie, Symbolik) dévoilent la sortie de Phantasm, leur deuxième album.

Les parties de batterie ont été enregistrées par Andrew Baird (Muldrotha, ex-Fallujah) avant qu’il ne quitte son poste.

La rythmique saccadée aux influences Prog de Smoke & Mirrors est la première à frapper, créant une sorte d’atmosphère imprévisible où le Black Metal brumeux et ses hurlements viscéraux finissent par apparaître. La basse apporte une touche relativement mélodieuse à la dissonance fascinante, puis c’est avec un final plus lent et aérien que le son fait place aux harmoniques entêtantes de Gemini, qui se transforme peu à peu en flot insoutenable de noirceur qui nous arrive par vagues, menées par une batterie virulente. On retrouve une approche presque enjouée sur les derniers instants, contrastant avec les parties vocales et l’oppression de Phantasm, la composition éponyme, qui nous ensevelit immédiatement sous ses tonalités Old School brutes et ténébreuses, peu importe l’allure à laquelle elle progresse. La rythmique semble prête à s’enflammer, mais elle va s’adoucir avec la glaciale Attic qui se montre encore plus imposante dans les parties lancinantes où seules les quelques notes de guitares flottent pour entourer les cris sauvages, avant de reprendre une forme légèrement plus vive avec Reckless, qui offre également des accélérations soudaines qui collent parfaitement à cette touche efficace. On croit le titre terminé, mais il reprendra pour une dernière valse saturée, rejoignant l’inquiétante Covenant où les grognements rencontrent une base d’abord apaisante, puis plus travaillée par la suite, mêlant toutes sortes d’influences avant de s’arrêter brusquement pour laisser l’intense Spellcraft nous emporter dans son torrent ancré dans les racines du Black Metal Atmosphérique. Le morceau nous hypnotise sans mal, mais il reste assez court à l’inverse des dix minutes d’Oblivion, la dernière composition, pendant lesquelles le groupe laisse notre esprit aller et venir dans son paysagé éthéré qui regroupe tous les éléments de sa musique, des plus doux aux plus agressifs.

Deliria nous envoûte avec son univers sombre teinté de touches planantes, rendant l’expérience Phantasm inoubliable. Les racines Atmosphériques n’hésitent pas à accueillir toutes sortes de composants pour devenir uniques.

85/100

English version?

Laisser un commentaireAnnuler la réponse.