Review 2198 : SYK – eartHFlesh

Je n’ai jamais entendu parler de SYK, qui sort pourtant son quatrième album.

Composé aujourd’hui de Stefano Ferrian (guitare/chant), Marcello Cravini (guitare/claviers), Alan La Roca (basse) et Federico Leone (batterie), le groupe italien actif depuis 2013 est signé chez Season of Mist pour la sortie d’eartHFlesh.

I Am the Beast nous ouvre ses portes avec un chant féminin couplé à une atmosphère inquiétante, mais c’est bel et bien la puissance dévastatrice du Black/Death fait de blast et autres hurlements qui nous écrase. Les riffs saccadés aux influences Prog ne se font pas prier pour nous malmener sous un son étouffant, qui continue jusqu’à Where I Am Going There Is No Light où on retrouve l’atmosphère oppressante entre les éruptions de violence, mais également de rares moments de flottement. Le groupe continue de nous balayer avec un naturel malsain grâce à sa rythmique épaisse avant de laisser place à I’ll Haunt You In Your Dreams où les mélodies dissonantes se multiplient pour envahir notre espace vital, suivies par les choeurs mystérieux. Une touche majestueuse se dégage pourtant de cette composition aux cris terrifiants, tout comme sur Earthflesh, le morceau suivant, où les parties vocales imposantes nous glacent le sang pendant que les riffs nous piétinent consciencieusement. The Sermon autorise un court moment de répit avant que les musiciens ne dévoilent une rythmique beaucoup plus vive, mais qui devient relativement étrange lors du solo, créant par la suite un contraste avec la mélancolie de la guitare mais le groupe reviendra à sa sauvagerie organisée sur The Cross. La rythmique entêtante n’hésite pas à s’enflammer très régulièrement, donnant également naissance à des leads abrasifs ou à des patterns énergiques, puis For To Themselves I Left Them s’égarera quelques secondes dans la quiétude avant de renouer avec son habituelle saturation obsédante où s’invitent quelques voix brumeuses. Une dernière vague de saturation nous frappe, suivie par The Passing qui va mélanger les tonalités lourdes et aériennes ainsi que les apparitions vocales pendant huit minutes, laissant finalement la voix féminine nous guider jusqu’au silence.

SYK est une découverte intéressante, qui mélange l’oppression et la lourdeur avec une touche mystérieuse, étouffante et des rythmiques saccadées en quasi-permanence. Il n’est impossible qu’eartHFlesh attire l’attention de la scène.

85/100

English version?

Laisser un commentaireAnnuler la réponse.