Review 2217 : Bongripper – Empty

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Retour de Bongripper dans la lourdeur.

Six ans après leur dernier album, Nick Dellacroce (guitare), Dennis Pleckham (guitare), Ronald Petzke (basse, ex-Weekend Nachos) et Daniel O’Connor (batterie) sortent Empty chez The Great Barrier Records.

Avec l’album Empty, le groupe renoue avec ses messages cryptiques grâce à quatre long titres pour une durée totale qui dépasse l’heure d’écoute : Nothing, Remains, Forever et Empty. Au diable les paroles, place à des riffs gras, saturés et pesants qui mêlent Sludge, Doom, Stoner et influences occultes pesantes pour nous plonger dans une transe continue et malsaine bourrée d’harmoniques dissonantes qui nous écrasent sans mal. Séparés par quelques larsens bien sentis, les titres s’enchaînent naturellement, presque de manière cryptique, pour former un véritable bloc aussi oppressant que fascinant qui s’empare de notre esprit et le laisse à peine entrevoir un espoir de libération avec les rares pauses accordées entre les riffs sombres et fumants. On observe un certain parallélisme dans la durée des morceaux, Nothing et Empty dépassant les vingt minutes alors que Remains et Forever sont plus proches des douze minutes, mais il est rapidement évident que chaque composition a son atmosphère propre : on passe de l’étouffement pur et simple à des tonalités plus aériennes teintées de Shoegaze avant de revenir dans cette lenteur pachydermique parfois complétée par quelques claviers ambiants. Mention spéciale à Empty qui s’approche également d’un Black Metal poisseux sur son passage le plus virulent, mais qui retombe bien vite dans sa torpeur étourdissante.

La recette de Bongripper n’a que très peu évolué en près de vingt ans. Tout en restant ancré dans ce savant bouillon de Stoner, Sludge et Doom Metal, Empty se rapproche étrangement d’une production acclamée sortie il y a quatorze ans. Coïncidence ? Je ne crois pas, mais je l’aime déjà tout autant.

95/100

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